Le rendez vous des poètes et chantres de l'art populaire est fixé le 13 du mois courant à Aïn Tedeles, cette ville qui a donnée naissance à l'un des grands artistes qui par ses connaissances artistiques et ses dons de chantre a fait rayonner à travers tout le pays et la France la musique populaire algérienne le bédoui et a su la rendre accessible et même la faire aimer de la jeunesse. Cheikh El Djillali Guendouz, élève de Cheikh Hamada avait su également adapter et c'était comme son maître une innovation et son grand mérite le Haouzi au Bedoui.Ainsi l'art bédouin a eu son premier festival national le mois d'Août 1985. Abrité à Aïn Tedeles et animé par les regrettés Cheikh Djillali Aïn Tedeles, et l'homme de l'art Benabdelhalim Djillali, avec l'assistance de l'ex-directeur de la Culture Abdelkader Benaïssa et la participation des grands chantres de l'Algérie nous citons Ahmed Wahbi, Khelifi Ahmed, Bekheira, Hadj Benssebane Djillali, Abdelkader Ould El Aïd, Mohamed Bosquet, Mohamed El Mamachi, Guendouz Mohamed, Mohamed El Boumerdaçi et Bendhiba El Bouguirati et d'autres Chantres et poètes. Le premier festival qui a duré toute une semaine selon la tradition Arabe dans ses festivités, était accompagné de la Télévision Nationale, laqu'elle n'a jamais à ce jour diffuser cette grande couverture, et ce pour des raisons que nous ignorons à ce jour. En 1986, ce fut le second festival, qui a réuni aussi les chantres et poètes de toutes l'Algérie, toujours avec une organisation impeccable sous la présidence de M. Benabdellah Bendhiba le P/APC , Chellili et les membres de la commission du festival. En 1987, et après la réussite des deux festivals, celui de l'année 1987, fut promu festival Maghrébin, suite aux invitations adressées aux frères Marocains et Tunisiens seuls ces derniers ont honorés le festival par leur présence. Les Marocains ne sont pas manifestés. Le Programme s'est déroulé comme prévu et en bonus le jeune Khaldi Abdelkader non programmé a été entendus par le public, il avait chanté une chanson bedouine accompagné des flutistes de cheikh El Djillali, mais le jeune khaldi s'est vite dérobé de la chanson bédouine. En 1995, malgré la situation dramatique que traversait le pays à cette époque, une édition de l'art dit bedoui a été organisée à Boumerdes, avec la participation de tous les artistes et le concours très positif de la Directrice de la culture madame Loubnan. Et du chantre Cheikh Mohamed El Boumerdaçi. Cette rencontre a obtenue un succès sans égal. C'était vraiment un défi relevé par nos valeureux chouyoukh au moment où des dizaines d'artistes Algérien fouillaient le pays pour l'autre rive en face. Ainsi le chant bédouin, ou en général la chanson oranaise, malgré toute sa profondeur, est presque dans les oubliettes !! A cela plusieurs raisons qui participent. A la fois de certaines visions surannées de ce genre pourtant prisé par les connaisseurs et de cette espèce d'atavisme moderniste qui nous colle à la peau et nous fait sombrer dans les comptines. Et c'est ce terrible modus vivendi imposé par une ère bigrement insolite qui transgresse les lois de la sagesse et tire le diable par la queue. En claire, les frères, cela signifie que les vrais valeurs fichent le camp pendant que règne omnipotent le temps des chrysanthèmes. Alors réveillez vous les gars pour goûter à l'exil du terroir. Et qu'importe si le chant jaillit de la voix de ténors de Hamada, Madani, Djillali Ain Tedeles , Bosquet, Mamachi, Abdelkader Ould El Aïd, Bouras, El Haddaji et nos Poètes Reziga Senouci, Bekheira, Benyoucef, Chergui, et tant d'autres vrais artistes du pays et ceux qui demeurent encore parmi nous. Que la seconde génération de Bendhiba Tekouk (Bouguirat) et Chiguer avec Charef El Guebabi et les autres honorent la première génération dans ce festival qui malheureusement il ne demeure que peu de temps.