Deux familles, habitant dans une habitation (Haouch) sis à la Rue 03 n° 842 Tigditt crient à la Hogra. En effet, cette habitation qui date depuis plus d'un siècle, a causé dans la nuit de vendredi l'effondrement total de la toiture de ce vieil édifice. Seuls les murs de soutien résistent encore, mais pour combien de temps ? Ces deux familles vivent au quotidien le risque de voir un jour les murs de cette vieille carcasse s'effondrer sur eux. Ils craignent pour leurs vies puisque dans l'indifférence totale des autorités locales, aucune décision de leur relogement n'a été prise par le chef de daïra, et ils disent que « ce dernier lors de l'opération de relogement effectuée dans le quartier de Tigditt, a constaté la dégradation totale de nos habitations où il a relogé deux familles d'entre nous puisque nous étions quatre familles qui occupent ce « haouch » et nous étions dans le même pétrin. » La propriétaire du dit « haouch » que nous avons rencontrée lors de notre visite en ces lieux, nous a déclarés qu'elle est apte à désister pour la démolition de son bien, pourvu que ces familles soient relogées. « Des personnes installées bien après nous ont obtenu le précieux sésame à un logement décent, mais pas nous », nous dira un père de famille. Avant d'ajouter « aucun responsable ne veut assumer l'erreur, si erreur, il y a, ou abus, commis par la commission en charge de l'opération de relogement pilotée par le chef de daïra, car comment dans un « haouch » où habitent quatre familles ils n'ont relogé que deux d'entre eux et ont abandonné les deux autres qui vivent dans le même risque ‘'abus flagrant'' », s'interroge ce citoyen. Les familles Boustiba Abdelkader et Tahri Nabila sollicitent l'intervention du premier responsable de la wilaya afin de les restaurer dans leur droit à un toit. Si l'administration a « oublié » de lister ces familles parmi les recasés, elle a bel et bien programmé la démolition de ce « haouch » abritant ces familles. D'après notre constat sur les lieux, l'effondrement de cette habitation pourrait entrainer un effet domino et faire effondrer d'autres maisons de la Rue 03 qui, rappelons-le, se trouve sur une pente. En attendant les prochaines pluies, les habitants de cette vieille bâtisse craignent également le retour du beau temps. Les murs gorgés d'eau, seront exposés alors aux risques d'assèchement, ce qui fragilisera davantage cette habitation, mettant ainsi la vie de ces familles en danger. L'éradication du vieux bâti suppose la démolition des bâtisses évacuées. Murer leurs entrées n'a jamais fait reculer les squatteurs. En conclusion , ces deux familles ont été destinataires de promesses de la part de monsieur le chef de daïra selon leurs dires de les faire reloger dans les jours à venir après une enquête sur leurs situations, où elles doivent toujours attendre et revivre un hiver hideux avec la précarité de la vie dans leurs taudis, une situation qui ne date pas d'aujourd'hui et devra éveiller les consciences des responsables et susciter leur intervention rapide pour les sauver d'une mort certaine qui les guettent à tout moment.