La santé est malade dans la commune de Breira et défaillante sur tous les plans, disent les citoyens de cette commune. Cette zone déshéritée et délaissée est issue du dernier découpage administratif de 1984 et elle est située entre trois wilayas à savoir ; Chlef, Tipaza et Ain Defla. Breira est restée la plus démunie des 35 communes du territoire de la wilaya de Chlef, puisqu' elle est située dans une zone montagneuse relevant de la daïra de Béni Haoua. Le grand problème soulevé et fortement décrié par la population de cette commune, reste toujours la santé dont les patients continuent de vivre le calvaire. Parlons-en aujourd'hui, comment faire évacuer une femme en pleine grossesse qui s'apprête à accoucher en l'absence de moyens de transport dont les taxis, où les clandestins profitent de l'aubaine qui s'offre à eux pour faire évacuer la patiente vers les urgences soit directement vers Zeralda ou bien à Ténès distancée de 70 km, alors qu'à défaut de moyens, pour ceux de faible ressource pour payer la facture. Cette catégorie de gens par faute de moyens financiers, se dirigent vers les vieilles dames qui restent toujours présentes avec cette ancienne pratique malgré le risque qu'encourt la patiente. Cette pratique du moyen âge est le moyen de faire accoucher sa voisine ou sa proche en difficulté d'accouchement. La commune de Breira malheureusement accuse un manque et un grand retard flagrant dans ce domaine de la santé publique, elle possède une polyclinique pour 17.000 âmes et couvre également les habitants de la localité de Souk Ethine relevant de la commune avoisinante de Tachta qui se manifestent quotidiennement pour effectuer des visites à Bréira en l'absence de moyens de transport et également faute de maternité malgré que cette dernière existe et est prête depuis un mois. Malheureusement elle ne fonctionne pas en raison de problème d'affectation du personnel médical. Devant cette situation, qu'attendent donc les élus et plus particulièrement la direction de wilaya de la santé de Chlef pour y remédier et solutionner le problème ? Sans exagérer, disons ouvertement que le secteur de la santé ici à Breira est vraiment défaillant, où dans cette zone isolée et éloignée, le patient faute de maternité, se dirige vers les salles de soins, le seul établissement sanitaire est cette polyclinique ici à Breira débordée et qui n'arrive pas à satisfaire les besoins exprimés de consultations médicales dont a besoin le citoyen. Notons que dans la commune de Breira, selon notre source, dans chaque douar il existe une salle de soins peu équipée dont certaines sont fermées et ne fonctionnent pas pour des raisons toujours ignorées. Ces dernières qui ont été construites durant la décennie noire, ont été, pour des raisons sécuritaires fermées, mais voilà qu'aujourd'hui la sécurité semble être rétablie, qu'attendent donc les élus de cette région pour procéder à leur ouverture et leur mise en service. Parmi ces salles construites à la va vite, seule celle du douar de Béni Akil est en service, mais elle se limite à des vaccinations alors que pour d'autres soins en urgence les patients sont dirigés vers la polyclinique de Bréira ou celle de Béni Haoua, où il faut se lever tôt pour se faire soigner ou ausculter ! Ainsi, faut-il de nouveau le souligner, que s'il y a vraiment un secteur qui suscite la colère des citoyens de la commune de Breira n'est autre que celui de la santé publique, car tout le monde se sent méprisé par ce laisser aller des élus locaux et ce malgré la dernière visite effectuée dans la daïra de Béni Haoua par le wali de Chlef, mais rien n'a été effectué malgré les consignes et recommandations faites aux élus locaux et particulièrement ceux de la direction de wilaya de la Santé. Notons que les patients qui souffrent le plus, sont les parturientes dont la plupart d'elles accouchent en pleine route avant d'arriver à destination, l'hôpital ou le centre de santé le mieux équipé en sages-femmes. Signalons, par ailleurs l'absence de permanence, et également d'ambulance à Breira, ainsi que la polyclinique de Breira fonctionne avec un personnel médical limité d'où la majorité des infirmiers (ères) travaillent dans le cadre du pré-emploi en présence de deux médecins généralistes qui se relayent pour y assurer les différentes consultations.