Le phénomène de la mendicité prend des proportions alarmantes, de jour en jour, faire la manche est devenue une profession pour beaucoup de personnes, qui touchent les poches des gens en attirant leur compassion. A Oran, des hommes, des femmes, et même des enfants, sillonnent les artères et les quartiers de la ville, notamment les mosquées et les marchés, en lançant des slogans spéciaux, essayant par toutes les façons d'attirer l'attention en ramenant leurs gosses, ou bien des ordonnances médicales. Tous les moyens sont permis pour ces professionnelles de la mendicité qui, en tendant la main, exploitent leurs handicaps ou leurs maladies pour « récolter » un max d'argent. Le phénomène a pris de l'ampleur au fil des années, en devenant invaincu en dépit de tous les efforts consentis par les responsables de la direction de l'action sociale (DAS), cette dernière vient de recenser plus de 2300 mendiants qui sillonnent les artères de la ville. Quoique, la plupart des Oranais savent que ces gens recourent à ces pratiques juste pour gagner de l'argent facile et avoir une recette qui peut même dépasser le salaire mensuel de celui qui fait le don. Eh oui, c'est la réalité, des gens rencontrés affirment qu'ils connaissent des mendiants qui ont bâti à travers cette profession des villas, et font même travailler d'autres personnes sous leur houlette y compris les enfants. « Personnellement, je ne donne pas d'argent à ces gens, je ne veux pas contribuer à leur fortune, ça n'empêche qu'il y a des gens vraiment nécessiteux, mais ces faux mendiants ont tous faussé » nous dira un citoyen.Les syriens et les subsahariens en forceCes derniers mois, les subsahariens et les syriens sont devenus de sérieux concurrents, aux mendiants « locaux » même si, certaines sources, affirment que des parties, exploitent le cas des syriens, qui sont répartis à travers les mosquées de la wilaya, avec leurs fameuses cartes d'identité. Selon des témoins, ces syriens, ne sont pas si pauvres, la preuve, à la fin de la journée, ils regagnent leurs domiciles à travers des voitures, qui les attendent loin de la mosquée. Un "taxieur" nous a même confirmé cette hypothèse : « Croyez-moi, la plupart de ces syriens, ne sont pas des nécessiteux, il y a quelques jours seulement, j'ai été sollicité par des femmes syriennes, pour aller par course, à Ain Témouchent, où, selon elles, les gens sont plus généreux, le prix du trajet ne posait pas problème pour elles, dommage, car il y a d'autres familles, qui ont vraiment besoin d'aide, mais ces pratiques, changent toute la donne ». L'attitude de ces faux mendiants pose beaucoup de problèmes aux services relevant de la DAS, qui ont déjà menés une vaste opération de chasse à l'encontre de ces mendiants qui explorent les différents coins de la ville, où ils ont a enregistré plusieurs arrestations. Mais voilà que ces mendiants resurgissent, une fois encore, incitant ces mêmes services de redéployer d'efforts afin de lutter contre ce phénomène. Mais, avec les syriens et subsahariens, la mission s'annonce encore plus délicate.