C'est devenu un métier comme tous les autres, la mendicité est ce phénomène social qui a pris une proportion alarmante et qui a tendance à se généraliser touchant villes, cités et même les bourgades les plus reculées. Tous les moyens sont utilisés pour se faire de l'argent, handicapés, personnes âgées, enfants, etc... Ces personnes agissent en vrais professionnelles sachant quand, où et comment opéré. Le mois sacré est un moment opportun pour se faire de l'argent, ils sont partout, dans les rues, les marchés, devant les mosquées, seuls ou accompagner d'un enfant, d'autres exhibant leur handicap pour toucher la sensibilité des gens. Mais qui sont-ils?, d'où viennent-ils, sont-ils de vrais ou faux mendiants? Force est de constater est que la mendicité est devenue une profession à part entière, utilisée par des gens généralement sans scrupules qui sont loin d'être des nécessiteux et qui bouclent une fin de mois bien meilleure que celui qui fait le don. Leur nombre s'accroît en cette période de Ramadhan. Des fois ces personnes se bousculent devant les lieux sensibles, a grande affluence comme la mosquée, le marché, etc... pour tendre leur embuscade et capter le regard des gens. Le plus grave dans tout cela est dans l'utilisation des enfants au vu et au su de tout le monde y compris les autorités, des enfants auxquels on apprend le métier, des enfants qui vous harcèlent et vous collent au pied et ne vous lâchent qu'après avoir obtenu une pièce. Pourtant les services de la DAS, les communes ont tracé un vaste programme d'aide pour la prise en charge des familles nécessiteuses notamment en cette période de Ramadhan. Mais, de l'avis de plusieurs personnes, ce ne sont pas forcément les personnes qui sont dans un réel besoin qui font la manche, les vrais nécessiteux n'osent même pas tendre leur bras, la plupart sont même méconnus des autorités locales et autres associations. Des nécessiteux qui se font aider par leurs proches et voisins dans une discrétion totale, loin des yeux et regard des gens, mais il y a aussi ces gens qui rompent le Ramadhan avec un bout de pain et un verre d'eau sans même que son voisin le sache ! Pour cette dernière semaine de Ramadhan et à l'approche de l'Aïd, le nombre de ces soi-disants mendiants a tendance à se multiplier. Comme une bande organisée, chacun opère dans son secteur, inutile de s'aventurer dans un autre quartier sous peine de se faire tabasser par d'autres «mendiants». En dehors de ce phénomène, qu'en est-il de ces chérubins qu'on voit traîner à longueur de journée par des adultes sous un soleil de plomb ? Qu'en est-il de la protection des enfants de toute exploitation ? Où est donc l'Etat.