Les travaux de la nouvelle aérogare d'Oran (Ahmed Ben Bella), avancent enfin, après un retard flagrant depuis le lancement du chantier en 2012, et ce, pour plusieurs raisons, dont le sol boueux d'Es-Sénia. Le taux d'avancement est estimé à plus de 30%, sachant que le délai de livraison est fixé à 48 mois. La particularité de cette nouvelle infrastructure, à la maquette futuriste, sera l'intégration des énergies renouvelables, a-t-on appris auprès de la direction générale de l'Entreprise de gestion des services des aéroports de l'ouest (EGSA). La nouvelle aérogare Ahmed Ben Bella est sous la houlette de l'entreprise « COSIDER », et selon l'étude technique du projet, occupe un espace de plus de 31.000 m2 de la superficie globale du nouveau site de l'aéroport de plus de 1.110 ha. L'ouvrage est composé d'une toiture photovoltaïque qui sera adoptée comme source principale d'énergie pour couvrir les besoins en éclairage, de climatisation et autres besoins. La nouvelle aérogare aura un style moderne adapté aux systèmes technologiques avancés de transfert des eaux pluviales pour répondre aux besoins de l'aéroport, entre autres, l'arrosage des espaces verts qui seront créés intra et extra-muros, selon une architecture haute de gamme. La conception de cet ouvrage est la première du genre sur le territoire national et permettra de donner un élan dans le domaine des énergies renouvelables, jusque-là peu exploitées malgré les ressources immenses qui existent en Algérie. Toutefois, à travers ce chef-d'œuvre architectural et l'intégration des énergies renouvelables, les responsables lancent un défi énorme pour le futur. En effet, la difficulté selon les spécialistes ne sera pas dans la réalisation du projet lui-même mais plutôt dans la maintenance et l'entretien. Aucune information n'a été donnée sur la provenancedespanneaux photovoltaïques, s'ils seront produits localement ou importés. Selon les spécialistes du secteur des énergies renouvelables, plus précisément solaires, les panneaux photovoltaïques produits localement coûteront 40.000 dinars pour 40 watts, alors que ceux importés produiront 80 watts pour un coût de 25.000 dinars le panneau. Cette différence est due à l'extraction et la production du silicium (matière essentielle dans la fabrication). Des effets considérables sont consentis par les responsables du secteur de l'énergie et des mines pour la création d'entreprises de fabrication de ses panneaux tout en leur permettant de s'enquérir de l'ingénierie Allemande. Il est à signaler que les capacités de notre pays sont énormes et estimées à 3 200 heures de soleil par an.