Après un mois de Ramadhan léthargique, les plages de la corniche Oranaise renouent avec les grands rushs saisonniers. Au grand bonheur des hôteliers et des gérants d'agences immobilières, la wilaya retrouve ses estivants. Ils sont de retour. Tel un essaim d'abeilles rejoignant la ruche, les vacanciers ont envahi les villes côtières de la capitale de l'ouest du pays. Il a fallu beaucoup de patience pour traverser, avant-hier soir, les chefs-lieux des communes d'Ain El Turck et de Bousfer plage, tellement la circulation était dense. Outre les Oranais, la présence de citoyens des autres wilayas du Sud et du centre du pays, au vu des différents numéros minéralogiques de leurs véhicules, a été remarquée. A peine le mois de Ramadhan achevé et la fête de l'Aïd célébrée, les baigneurs ont pris d'assaut les plages. Certes, le mercredi, ils n'étaient pas nombreux, mais depuis le jeudi, les plages étaient pleines à craquer, ceci malgré le fanion rouge interdisant la baignade. C'est la reprise du tourisme balnéaire, après un mois de carême léthargique, depuis le week-end dernier. D'Est en Ouest, les plages de Corales, Bomo plage, Cap Falcon, Trouville, Saint Rock, Bouisseville, Bousfer plage et les Andalouses ont accueilli des milliers d'estivants. Elles ont été envahies par les baigneurs. De nouveau, les bouchons réapparaissent. Les habitants de la région les craignent déjà. « Durant la saison estivale, pour que j'arrive à 8 heures au bureau, il faut que je sorte de ma maison une heure avant », dira Amar, un jeune résident près de la station balnéaire de Bousfer plage employé dans une administration étatique à la ville. Pourtant, la distance séparant ces deux localités n'est que de 25 kilomètres, soit moins d'une demi-heure de temps nécessaire, en temps normal, en voiture ou en bus. Les prix très élevés de location des chambres d'hôtel, des tentes de camping et des appartements chez les particuliers n'ont pas dissuadé des milliers d'estivants attirés par les sables dorés de Bomo plage, Cap Falcon et les Andalouses. Depuis que la saison estivale a été entrecoupée par le mois de Ramadhan, les tarifs des locations ne cessent de grimper. Ils dépassent largement ceux pratiqués par certaines agences de voyages pour des déplacements à l'étranger, à l'exemple des séjours proposés en Grèce, en Espagne, en Turquie ou en Tunisie. Les hôteliers tout comme les gérants des agences immobilières et les propriétaires d'appartements, mis en location, expliquent, en effet, ce phénomène par la durée de location écourtée par le moi de carême. « Il ne reste que le mois d'août pour gagner un peu d'argent. Je ne peux pas louer mon F3 bien meublé à moins de 6.000 dinars par nuitée », dira Hamid, habitué à louer son appartement chaque saison estivale. Il est vrai qu'il n'est pas toujours nécessaire de partir très loin pour faire un beau voyage. À l'instar des autres régions du pays, El Bahia regorge de sites Historiques touristiques exemplaires.