C'est officiel : l'enquête sur la gestion du maire de Mostaganem est ouverte. Suspectés pour mauvaise gestion, dilapidations et fraude à la loi en vigueur relative aux marchés publics, achats douteux et coût exorbitant des projets, le maire de Mostaganem, M. Belmiloud Abdenour, plusieurs élus et fonctionnaires de la commune et des entrepreneurs devront, dans les prochains jours, répondre de leurs actes devant la police. On apprend de sources proches du dossier, que la brigade économique de la Police judicaire de Mostaganem, autorisée par le parquet de Mostaganem, a déclenché une enquête préliminaire à la commune de Mostaganem , portant sur d'éventuelles passations de marchés publics jugées illégales, des achats douteux, du favoritisme dans le choix des entreprises contractantes avec la commune et coût exorbitant de certains projets de luxe. En effet , les enquêteurs de la PJ ont passé au peigne fin tous les dossiers des projets réalisés par l'APC durant l'actuel mandat, tels que les projets de l'aménagement de la salle de délibération , l'aménagement du jardin EL-Wiam, l'aménagement du jardin Square Boudjemaa, l'aménagement du jardin Emir AEK, l'aménagement des trois ronds points et les différents achats effectués par les services de l'APC tels que l'achat des rideaux et l'achat de quatre camions à échelle. Prés de 15 noms, figurent en instance, sur la liste des présumés impliqués dans les scandales de gestion de la commune de Mostaganem, dont le journal ‘'Réflexion'', n'a cessé d'alerter les responsables concernés. Les premiers éléments de l'enquête révèlent, déjà, l'ampleur des failles dans la gestion de plusieurs projets, d'où des dizaines de milliards ont été injectés. Epinglés par leurs écrits, le maire de Mostaganem, ses proches collaborateurs ainsi que quelques entrepreneurs, devront dans les prochains jours, répondre aux accusations portées contre eux , devant la police, à savoir, le favoritisme dans l'attribution des marchés publics, sachant que trois entrepreneurs font main basse sur la majorité des projets de la commune, ainsi que le mode d'attribution de certains projets qui ont coûté à la commune des sommes faramineuses , tels que , l'aménagement de la placette ‘' square Boudjemaa'' qui a bouffé, plus de 960 millions de cts, l'aménagement du jardin El-Wiam , qui a couté à la commune plus de 2.6 milliards de cts, voir encore l'étrange avenant attribué à l'entreprise pour achever les travaux et qui a dépassé le seuil de la loi des marchés qui normalement dans des cas très exceptionnels ne doit pas dépasser les 20% du montant global du projet qui est de 1.9 milliard , alors que le montant qui a été dégagé par l'APC sur ordre du maire bien sûr, était de plus de 743 millions de cts ( prés de 40% du montant global du projet ) et qui est considéré comme une infraction pénale et une violation grave des règles de passation des marchés publics. Alors que le projet d'aménagement de la salle de délibération, c'est à lui seul, un scandale de détournement en plein jour, l'enquête va toucher en plus les dessous qui enrobent les projets d'aménagement de trois ronds points et qui ont couté à l'Etat , la somme d'une dizaine de milliards . Par ailleurs, selon les termes de l'enquête, les vérificateurs vont accéder encore à certaines transactions d'achats effectués par la commune, à l'exemple des quatre camions à échelle spécialisés dans les travaux d'électricité, de marque ''ISUZI'', achetés au mois de février 2013 pour une somme de prés de 2 milliards, tombés en panne quatre mois après leur mise en service, ainsi que l'achat de rideaux pour une fortune de plus de 130 millions de cts.