Les trois hommes, expulsés de Turquie, se sont constitués prisonniers mercredi matin alors qu'ils n'avaient pas été inquiétés depuis leur arrivée à Marseille, la veille. Ils ont auront eu le droit à une nuit offerte. Les trois djihadistes français présumés arrivés à Marseille mardi soir sans être inquiétés après leurs expulsion de Turquie sont désormais en garde à vue. Les trois hommes, dont le beau-frère est un ami d'enfance de Mohamed Merah, se sont constitués prisonniers en se rendant à la gendarmerie du Caylar, dans l'Hérault. Par ailleurs, les médias français parlent de ‘'Gros cafouillage'' sur l'arrestation de trois djihadistes présumés.'' Maintenant, vient le temps des questions : Comment ces trois hommes, déjà condamnés et fichés, ont-ils ainsi pu passer à travers les mailles du filet ?'' S'interroge Europe1. Cette affaire est en réalité la conséquence de deux couacs consécutifs, selon la presse française . Le premier prend racine en Turquie : le commandant de bord d'un premier avion, à destination d'Orly, a refusé d'assurer le transport du trio vers la France, les autorités turques leur trouvent donc un second vol à destination de Marseille. Selon le ministère de l'Intérieur, la France est informée de ce changement beaucoup trop tard, alors que l'avion a déjà atterri et que les trois hommes ont quitté l'aéroport de Marignane. Le deuxième couac est français : à l'heure où les trois djihadistes présumés passent par le contrôle aux frontières, le système CHEOPS (Circulation hiérarchisée des enregistrements opérationnels de la police sécurisés), est en maintenance. Ce serait donc à la faveur de ce bug informatique que les trois hommes ont pu rentrer en France sans être inquiétés. De son côté, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative pour faire toute la lumière sur les conditions de ce raté. Il a par ailleurs annoncé qu'il se rendrait prochainement en Turquie.