A la faveur des bonnes conditions météorologiques prévalant ces derniers temps, le phénomène de la « harga » s'est considérablement accru. Le nombre de candidats se chiffre par milliers tous âges confondus. Selon un quotidien espagnol, les côtes sud de l'Espagne sont prises d'assaut par une avalanche inédite d'embarcations de fortune transportant des centaines de clandestins algériens. Etrangement, à la veille des festivités commémorant le déclenchement de la révolution, samedi matin, quatre embarcations de plus d'une vingtaine de harraga à bord, parmi eux une dizaine de mineurs, ont pris ensemble, le large à partir de la plage de «Kharbète » sise à Ouled Boughalem ; à l'extrême Est de la wilaya de Mostaganem. La majorité des partants sont issus de la région. Selon des informations recueillies par nos soins, deux des quatre embarcations ont rebroussé chemin vu l'état agité de la mer par contre les autres ont continué l'aventure. Encore, 13 autres harraga sont arrivés sur les côtes espagnoles après avoir pris le départ jeudi dernier, à partir de la plage de « Chaibia », à 17 km à l'Est de la ville de Mostaganem. Quelques-uns ont été arrêtés par la police espagnole, croit-on savoir. Dans un autre registre, le sort des quatre jeunes partis au cours de la semaine écoulée, à partir de la plage de « Begaidia » située à Achaacha, demeure inconnu après une semaine de leur escapade. Le phénomène de la harga, a pris des proportions alarmantes au point de devenir un des problèmes les plus délicats pour les pouvoirs publics. Alors comment doit-on agir face à cette problématique, sachant que la traversée en mer, au péril de leur vie, est devenue un acte banal pour bon nombre d'algériens ?