A Mostaganem, la précarité persiste encore notamment dans les mechtas et même au chef-lieu de la wilaya. Alors que la rigueur hivernale s'est installée nécessitant le chauffage, les élèves de plusieurs écoles déplorent encore l'absence de cette source d'énergie leur permettant de faire face aux intempéries et au froid rigoureux que connaît la région en hiver. Les parents d'élèves de ces écoles tirent la sonnette d'alarme. Le thermomètre est descendu à des degrés très bas ces derniers temps. Des salles de classe frigorifiques dans lesquelles des mômes grelottent de froid à longueur de journée. Ainsi par ces temps où les températures sont en baisse, les enseignants de ces écoles non chauffées demandent souvent aux élèves de ne pas enlever leurs blousons et bonnets en classe. Les plus petits et les plus fragiles préfèrent garder les mains dans les gants. Terrassés par le froid et alourdis par un accoutrement indigne d'une classe d'école, il est évident que la qualité de l'enseignement risque de perdre de sa valeur. Une situation des plus inquiétantes, à plus forte raison parce que l'Etat a dégagé d'énormes budgets pour que les élèves puissent étudier dans des conditions normales. En dépit des efforts fournis par le ministère de l'Eduction nationale, il semble que le suivi ne soit pas de rigueur. Il ressort de ce fait qu'il s'agit plutôt d'un problème de gestion et de conscience et non pas de moyens. Il apparaît ainsi que si les élèves ont froid en classe, la raison est à rechercher ailleurs que dans la disponibilité des fonds. Depuis la nuit des temps, l'homme a compris que l'enseignement des sciences est l'outil avec lequel se forment les générations. Hélas, il semblerait que certains ne réalisent pas que les élèves, qui sont aujourd'hui sur les bancs des écoles sont les hommes et les femmes qui porteront l'Algérie de demain.