Nos élèves grelottent de froid sur leurs bancs d'école. Y a-t-il une partie consciente pour leur venir en aide? Les collégiens et autres lycéens ne supportent pas les basses températures qui frigorifient les locaux pédagogiques, pendant la longue saison hivernale. Le constat est d'ailleurs alarmant, au niveau des établissements scolaires de la daïra d'Arzew, vu que les élèves des deux cycles moyen et secondaire ne peuvent même pas écrire un mot, à cause des enflures de leurs mains, et ce, en raison du froid glacial. «J'ai reprogrammé mon cours, vu que ce dernier demande énormément de tâches écrites. En effet, l'après midi, il fait plus doux, par rapport à la matinée», dira une enseignante d'histoire exténuée. Et pourtant, la daïra d'Arzew est jalousée en matière d'infrastructures scolaires et les écoles primaires sont, en général, équipées en chauffage central, un bon point pour la commune de la ville pétrolière qui a su ainsi investir dans un créneau rayonnant pour la société. Le point noir se situe au niveau des collèges et lycées de la seconde daïra de la wilaya d'Oran qui sont dépourvus de tout matériel de chauffage. Les services compétents s'en lavent les mains et se rejettent la balle. Faute de subventions, les chefs d'établissements appellent à une prise en considération d'un problème considérable qui affecte de près le cursus des élèves. Loin de ce branle-bas administratif, les jeunes collégiens et leurs aînés lycéens continuent de subir les conséquences d'une gestion inouïe. «Comment voulez-vous que j'obtienne des résultats, alors que mes élèves tremblent de froid en classe», dira un enseignant, engouffré dans son pardessus. Les élèves suivent leurs cours, vêtus d'épais manteaux et bonnets sur la tête, les mains dans un gant, un équipement de vrais alpinistes. Les plus chanceux sont scolarisés dans des classes où les vitres des fenêtres sont en bon état, sinon ils auront droit à leur part de congélation quotidienne. Un directeur d'établissement, comme pour argumenter cet état de fait, exhibe un thermomètre, indiquant 7° à l'intérieur d'une classe vide. Cette dernière se réchauffe un tant soit peu avec l'entrée des élèves, en frôlant la barre de 10° Celsius. Un véritable frigo où il est impossible de s'instruire convenablement. A noter que pour équiper un établissement scolaire en chauffage, consumant du gaz de ville, une enveloppe financière de près de dix millions de dinars serait nécessaire. Alors l'épanouissement de nos progénitures ne vaut-elle pas un tel sacrifice financier? Alors que nous gaspillons de l'argent dans des créneaux non utiles, n'est–il pas opportun de se pencher sérieusement sur les carences qui font obstacle sur le devenir de nos progénitures?