Le tribunal criminel près la Cour de justice d'Oran a prononcé ce mardi une peine de 20 ans de réclusion criminelle assortie d'une amende à l'encontre du dénommé R.A, âgé de 48 ans, père de famille suite à son implication dans une affaire d'homicide volontaire ayant couté la vie à son voisin, le dénommé A.M âgé d'une trentaine d'années, sachant que les deux parties exercent en tant que gardiens dans un chantier. La genèse de cette affaire remonte à la date du 19 juin 2014, à Mers El Hadjadj, lorsque les services de sécurité ont reçu une information de l'un des citoyens invoquant la présence d'une personne se trouvant dans un état effrayant d'agonie , à proximité d'un chantier de construction où malgré une intervention rapide et son évacuation aux urgences médicales, elle a rendu l'âme suite à ses graves blessures dues à plusieurs coups de poignard au niveau de l'oreille dont une partie a été tranchée et au niveau du dos, ainsi qu'au niveau du bras gauche, comme confirmé également par le rapport médical du médecin légiste après une autopsie du corps de la victime. Aussitôt une enquête approfondie a été mise en branle par les services de sécurité qui a immédiatement conduit à l'identification du suspect impliqué dans cette affaire de meurtre et qui exerce en tant que gardien dans un chantier de construction d'une maison de jeunes à Mers El Hadjadj, un projet qui était à la charge d'un entrepreneur qui avait expulsé la victime, un état de fait que cette dernière n'avait pas facilement digéré et est retournée pendant la nuit au chantier pour s'expliquer avec le patron, où elle a demandé à l'inculpé de la laisser rentrer , mais une fois qu'elle s'est vue refuser cette faveur, une dispute a éclaté entre les deux parties pour revenir aux coups de poings, avant que le suspect ne retire un couteau caché sur lui et alla le planter avec plusieurs coups dans le corps de la victime la blessant mortellement, ce qui a entrainé l'arrestation de l'agresseur, puis sa mise en détention préventive après sa présentation devant le procureur de la République. Au cours du procès, l'inculpé a justifié son acte par une légitime défense après avoir été confronté à des coups violents et des insultes par la victime, tout en reconnaissant qu'il avait donné à la victime un seul coup de poignard au niveau de l'oreille, et qu'il n'a aucun lien avec les autres coups de poignard qui ont atteint mortellement la victime, une thèse sur laquelle sa défense s'est basée en demandant la requalification de l'affaire en homicide volontaire aux coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort, vu que son mandant n'avait nullement l'intention de tuer la victime qui elle, est allée auprès de l'inculpé le provoquer et le déranger à son travail, sans compter les insultes et l'agression, tout en demandant que la peine soit allégée pour son client, d'autant plus qu'il n'a aucun antécédent judiciaire. De son côté, le parquet général lors de son réquisitoire a confirmé que tous les faits ayant entrainé à ce crime odieux sont palpables contre l'inculpé qui a couté la vie à un jeune homme à la fleur de l'âge et qui était le seul à subvenir à sa famille pauvre, et a requis 20 de réclusion criminelle contre ce dernier, une peine confirmée après délibération du tribunal assortie d'une amende de 100 millions de centimes.