La justice algérienne a délivré une commission rogatoire aux autorités marocaines concernant un Algérien, membre présumé de Jund al-Khilafa, , arrêté à Oujda , à l'effet d'identifier le prévenu et de fournir encore les informations nécessaires le concernant . Le terroriste, selon les autorités marocaines, aurait été dépêché par l'Etat Islamique'' Daech'' en vue d'une opération de recrutement sur le sol marocain. L'annonce est du ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh: «le parquet compétent a demandé au juge d'instruction d'émettre une commission rogatoire à l'intention des autorités judiciaires (marocaines) à l'effet d'identifier le prévenu et de fournir (...) les informations nécessaires le concernant». Jeudi, le ministère marocain de l'Intérieur a fourni de nouvelles indications sur cette interpellation, affirmant que le jihadiste présumé se trouvait en possession de "pistolets automatiques", "d'appareils de télécommunications", mais aussi de produits chimiques "entrant dans la fabrication de bombes artisanales qui allaient être utilisées dans l'exécution de plans terroristes ». Selon le ministère de l'intérieur marocain, l'organisation terroriste "Jound Al Khilafa" chercherait à recruter des adeptes des "idées djihadistes" au Maroc pour les soumettre à des entraînements militaires. C'est ce que révèle un communiqué du ministère de l'Intérieur marocain rendu public ce jeudi 29 janvier. L'opération de recrutement s'inscrit dans le cadre d'une "stratégie d'expansion" de l'organisation "Etat Islamique" dans les pays du Maghreb et en Europe, selon le département dirigé par Mohamed Hassad. Ces révélations interviennent au lendemain de l'arrestation du ressortissant algérien, suspecté d'être impliqué dans l'enlèvement puis l'assassinat, en septembre dernier, du français Hervé Gourdel, un guide de haute montagne de 55 ans, dans le massif du Djurdjura, au sud-est d'Alger. Le ressortissant algérien a été arrêté dans la région de Beni Drar, dans la région d'Oujda. Il aurait réussi à tisser une relation étroite dans la région de l'Oriental avec une personne recherchée par les autorités marocaines. Selon le ministre marocain de l'Intérieur, le terroriste aurait été dépêché au Maroc par une organisation terroriste alliée au groupe Daech, car au moment de son arrestation, les services marocains de sécurité ont saisi plusieurs substances chimiques utilisées dans la fabrication de bombes artisanales, trois pistolets automatiques et des appareils de télécommunication. Toujours selon la même source, les investigations en cours dans l'affaire du ressortissant algérien ont montré que le mis en cause est membre de l'Organisation « Djund Al Khilafa » qui avait fait allégeance à l'Etat Islamique après l'enlèvement et la décapitation d' Hervé Gourdel. Il aurait été envoyé au Maroc par les chefs de cette organisation en vue de coordonner avec des éléments extrémistes partisans de l'Organisation Daech, explique le communiqué du ministère marocain de l'Intérieur. L'enquête laisse apparaître que Jund al-Khilafa cherche «à recruter» au Maroc «dans le cadre d'un projet de proclamation du jihad dans les pays du Maghreb arabe et en Europe et ce, suivant la stratégie d'expansion de l'organisation Etat Islamique» (EI). Rappelons, que des poursuites contre 15 personnes, toutes de nationalité algérienne, avaient été lancées dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Hervé Gourdel. Depuis, au moins six djihadistes, dont le chef de Jund al-Khilafa, Abdelmalek Gouri, ont été tués.