L'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, écope de la 5ème condamnation à mort , après avoir été condamné , ce mardi 17 février 2015, à une nouvelle condamnation à mort par contumace pour des attentats commis dans les années 90 à Alger et Boumerdès, à l'issue d'un procès contre 41 accusés dont 26 sont toujours en état de fuite. Gouri Abdelmalek, L'ancien chef de la katiba "Jund al-Khilafa", auteur de la décapitation d'Hervé Gourdel, abattu fin décembre par l'armée algérienne fait également partie des condamnés à mort. La peine capitale a été prononcée contre un des accusés présents, Adoui Walid pour appartenance à un groupe terroriste et d'homicide volontaire avec préméditation. Quinze prévenus présents, poursuivis pour appartenance à la katiba "El Feth", affiliée au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dirigée par Droukdel Abdelmalek, ont écopés eux aussi de peines allant de 3 à 10 ans de prison ferme. Abdelmalek Droudkel, dont la longévité à la tête d'Aqmi dure depuis 2006, avait écopé, avec 34 de ses éléments, en mars 2013 de sa troisième condamnation à mort lors d'un procès pour un attentat qui avait couté la vie à 17 militaires le 15 avril 2011. Il a été condamné à mort une quatrième fois le 18 janvier dernier pour les attentats suicide commis à Alger en décembre 2007.La nouvelle condamnation à mort par contumace de Droudkel met en relief le fait que contrairement à ses prédécesseurs, l'actuel chef d'AQMI a une "durée de vie" sans équivalent dans l'histoire du terrorisme en Algérie. Droudkel qui a rejoint les groupes islamistes armés en 1993 est à la tête d'Aqmi depuis 2004. Un parcours ‘'sanguinaire'' Recherché depuis plus de huit ans par l'antiterrorisme, l'émir d'Aqmi Abdelmalek Droukdel a réussi à déjouer plus d'une vingtaine de tentatives d'arrestation et d'élimination. Identifié en 1998, au moment de la création du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dont il devient le mufti (chef doctrinal), Abou Moussab Abdelwadoud, de son vrai nom Abdelmalek Droukdel, 42 ans, n'est devenu une cible prioritaire qu'à partir de 2004, quand il a succédé à Nabil Sahraoui à la tête du GSPC, avant de faire allégeance à Oussama Ben Laden un an plus tard et de transformer le GSPC en Aqmi. Droudkel relevait l'article a un "palmarès criminel "époustouflant» : ingénieur de formation, il prend la tête du GSPC en 2004 et rattache l'organisation au "Djihad "planétaire" d'Al Qaida en 2006. Il est responsable d'attentats spectaculaires dont les attaques sanglantes contre le siège du palais du gouvernement en mai 2007, puis le siège du conseil constitutionnel (El-Biar), et celui de la mission de l'ONU à Alger (Hydra), le même 11 décembre 2007. Droudkel a rejeté le califat et a réaffirmé sa fidélité à Al-Qaïda.