La présidente de l'association de don d'organes (Biloba), le Dr Radhia Kraiba, a recommandé à Alger, que le don d'organes pour les besoins de transplantation doit être une pratique "pérenne". Intervenant lors de "la 8e journée portes ouvertes" sur le don, le Dr Kraiba a déploré le fait que cette pratique "ne soit qu'occasionnelle en Algérie, au moment où les besoins en matière de transplantations d'organes ne cessent d'accroître", a rapporté l'APS. Elle a encouragé, en particulier, le don d'organes à partir de donneurs vivants en raison de la "qualité" du greffon, soulignant que 50 % des dons effectués en Europe du nord (une référence en la matière) le sont par cette méthode. Relevant le caractère scientifique de l'association, elle a émis le vœu que soient plus nombreuses les organisations de malades, afin que leurs voix soient "mieux entendues". Selon les données collectées par Biloba, moins d'une dizaine de greffes de foie ont été pratiquées en Algérie depuis 2010, 659 transplantations de reins, prés d'un millier de cornées et 187 autres greffes de cellules souches hématopoïétiques. "Ce nombre est en deçà des attentes des malades, d'où l'intérêt de cette journée à travers laquelle nous tenons à sensibiliser la population sur l'importance du don d'organes, lequel doit être une culture bien ancrée dans notre société", a expliqué le vice-président de Biloba et chargé de communication, Zebboudj Abderezzak. L'association, rappelle-t-on, avait réalisé récemment un sondage faisant ressortir que plus de 80% des personnes interrogées sont "favorables" à cette pratique, mais seulement 50% d'entre elles sont prêtes à devenir concrètement des donneurs.