Les jeunes ne sont nullement attirés par le travail de la terre dans la wilaya de Mostaganem. Que ce soit en zone rurale ou semi-urbaine. Un véritable problème se pose sérieusement actuellement, étant donné que la population des agriculteurs se fait vieille, dépassant ainsi la cinquantaine. D'où la nécessité de se pencher dès à présent sur la question de la relève. De nombreux fellahs et autres associations contactées par nos soins, ont évoqué les problèmes que rencontre le secteur de l'agriculture. Il est vrai qu'en l'absence d'une relève générationnelle, le vieillissement de la population des agriculteurs peut constituer un frein à l'essor de l'agriculture dans la wilaya de Mostaganem. Nos jeunes ne manifestent pas particulièrement un intérêt pour cette activité. «Il serait peut-être temps de réfléchir à des mesures incitatives », conseille un membre actif de l'association des fellahs de Mostaganem. Un autre problème a été soulevé, celui relatif à la couverture sociale. Une minorité seulement des agriculteurs est assurée par la Caisse sociale notamment les assurances contre les catastrophes naturelles. Les raisons de ce déficit sont liées probablement au manque d'informations et de renseignements chez les fellahs, regrettent un chef d'agence d'assurance, avant d'ajouter que les agriculteurs doivent souscrire à une assurance afin de se prémunir de tous risques. Pourtant, le Ministère de l'Agriculture a mis en place plusieurs mécanismes pour encourager les agriculteurs. Telle la formule du crédit «Rfig » et autres dispositifs. Dans le même contexte, le manque de main-d'œuvre flagrant est constaté ces derniers temps à travers la wilaya de Mostaganem. Les propriétaires terriens se sont orientés vers les femmes rurales pour la récolte de la pomme de terre et la cueillette des petits pois et fèves. À titre d'information, la wilaya de Mostaganem compte plus de 20000 exploitants agricoles privés dont 2494 exploitations agricoles individuelles et 1269 exploitations agricoles collectives.