Le désormais surnommé « procès du siècle » en Algérie se poursuit au Tribunal Criminel de Blida, La défense interroge Mohamed Djellab (ex-Ministre des Finances) sur l'achat d'un avion présidentiel Airbus. Après l'audition des accusés poursuivis dans le cadre de l'affaire El Khalifa Bank par le tribunal criminel de Blida entre autres, Lynda Benouis, ex-directrice de la monétique, « qui avait bénéficié d'un prêt qu'elle dit avoir restitué à Abdelmoumen Khalifa », que ce dernier a nié en pleine audience. Le procès de l'affaire Khalifa Bank se poursuit au tribunal criminel près la cour de Blida avec l'audition des témoins. Auparavant, l'ex-directeur d'Antinea Airlines et directeur commercial de Khalifa Airways, Chafik Bourkaib, était revenu sur les circonstances douloureuses dans lesquelles il a été mis fin à ses fonctions et la cascade de directeurs — Medjahed, Djamel Zerrouk, Karim Boukadoum et Maâmar Djebour — qui lui ont succédé en moins de 6 mois, c'était autour du Ministre des Finances M. Djellab d'être entendu par le juge du Tribunal Criminel de Blida hier dimanche 24 mai 2015. La chaîne EnnaharTV a révélé quelques échanges entre le témoin appelé à la barre, en l'occurrence M. Djellab et le juge, notamment lorsque ce dernier l'a interrogé sur l'achat d'un avion présidentiel Airbus, Mohamed Djellab a rétorqué : « Non, je l'ignore ». Une véritable chronique judiciaire était livrée par la chaîne d'information en question. L'ex-ministre des Finances, Mohamed Djellab, est passé à la barre en qualité d'ex-administrateur de ‘'Khalifa Bank''. A la question du juge « Que proposez-vous en tant qu'expert ? que les capitaux lui soient rendus ou qu'il y ait liquidation ? » Djellab a répondu « Tout dépend des actionnaires, s'ils sont capables ou pas, il faut qu'il y ait certains facteurs pour que le gouvernement intervienne ». De son côté Abdelmoumene Khalifa a affirmé avoir laissé la banque susmentionné ‘'en bonne santé''. L'ancien Ministre des Finances, Mohamed Djellab, affirma que c'est faux et a avancé le chiffre de 60 milliards qui « étaient dédiés aux filiales de la banque et il y avait plusieurs comptes en suspens ». Selon Djellab en cas de difficulté financière « ce sont les actionnaires qui sauvent les banques de la faillite ». Interrogé sur l'octroi des prêts, l'ex-ministre des Finances a déclaré : « [...] nous avions mis fin aux opérations d'octroi et d'études de crédits ». Le juge voulait connaître la procédure à suivre pour l'octroi d'un prêt, M. Djellab lui a expliqué que les services de la banque Khalifa Bank avaient remarqué que les prêts étaient « accordés de façon illégale ». Plus loin, l'ex-ministre des Finances, Mohamed Djellab a dû répondre sur la manière de sa désignation comme administrateur de la banque en question. Ce dernier a rétorqué qu'il avait été nommé le 2 mars 2013 après avoir accepté la proposition de sa désignation.