Le doute subsiste sur le sort du terroriste Mokhtar Belmokhtar, déclaré mort par les autorités libyennes suite à un raid de l'armée américaine dimanche 14. Un groupe islamiste de Libye vient ainsi de démentir cette annonce, a publié hier, francesoir.fr. Au lendemain de l'annonce par le gouvernement libyen de la mort du chef terroriste Mokhtar Belmokhtar, l'information a été démentie par l'organisation islamiste locale Ansar Asharia. Selon un communiqué du groupe, classé "terroriste" pour ses liens avec Al-Qaïda, a confirmé le raid et publié une liste de sept victimes, mais où ne figure pas celui de Belmokhtar. Selon la source, le texte confirme que la frappe américaine a bien été menée dimanche 14 à l'aube, dans la ville d'Ajdabiya, située à une cinquantaine de kilomètres de Benghazi (est de la Libye). Dans cette zone contrôlée par les milices islamistes depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011, le groupe devait tenir une réunion lorsque ses membres ont été bombardés. Au total, selon Ansar Asharia, sept morts dont l'organisation dévoile les noms mais parmi lesquels ne figure pas celui de Mokhtar Belmokhtar. "Aucune autre personne n'a été tuée", assure le communiqué des islamistes. Plus prudentes que leurs homologues libyens, les autorités américaines qui ont mis à prix sa tête pour cinq millions de dollars n'ont pas encore confirmé, ce mardi, la mort de Mokhtar Belmokhtar. Via un porte-parole, elles ont toutefois indiqué que ce haut responsable terroriste sévissant dans toute la zone sahélienne était bien la cible de leur bombardement. Surnommé "l'insaisissable" par l'armée française ou encore "Monsieur Marlboro", grand trafiquant de cigarettes, ce dangereux chef de groupe terroriste est très lié à Al-Qaïda. Clef de voûte du trafic d'armes dans le nord de l'Afrique celui qui est également surnommé "Le Borgne" est ainsi responsable de nombreux enlèvements et attaques, comme la très meurtrière prise d'otages d'In Amenas (Algérie) qui s'était soldée par près de 70 morts, dont 37 otages, en janvier 2013. L'annonce des autorités libyennes est ainsi à prendre avec des pincettes. Ce n'est ainsi pas la première fois que ce chef djihadiste âgé d'une cinquantaine d'années est donné pour mort: il avait notamment été déclaré abattu au Mali, en mars 2013 par les forces tchadiennes.