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La banque BADR, au service de l'agriculture.
Publié dans Réflexion le 26 - 01 - 2009

Parmi les invités au forum de la presse traitant des problèmes de l'agriculture dans la wilaya de Mostaganem qui s'est tenu, mercredi dernier, au niveau de notre journal et auquel ont participé le Das, le Président des fellahs, Directeur de la Crma, une consœur de Radio Dahra et quelques confrères d'autres journaux, nous avons eu l'honneur d'accueillir également le Directeur Régional de la Badr, M. FELLAG Djamel. Il chapeaute les wilayas de Mostaganem et Relizane.
Deux épis de blé bien dorés et une calligraphie arabe qui fait penser à une charrue. Ce sont les armoiries dune banque. La Banque de l'Agriculture et du Développement Rural. En abrégé, Badr. Et Badr, en arabe veut dire pleine lune.
En 1982, lors de sa création, nos fellahs, y ont vu un sauveur et une aubaine. L'Algérie sortait du socialisme et allait droit vers l'Infitah à l'égyptienne. Un infitah à l'aveuglette et une économie de bazar qui aboutira vers un changement des mentalités qui a lui-même sonné le réveil d'un peuple qui aspirait vers la liberté et la justice sociale. Le pouvoir de l'époque donna du lest et on confondit démocratie et anarchie, liberté et laisser-aller, droits et pillages. Et le butinage dans les banques d'état s'institua comme « mode de vie ». Comme toute l'Algérie, la Badr vécut, une époque difficile et comme toute l'Algérie, elle s'en sortie indemne. Désormais, de la Badr les fellahs ne peuvent pas s'en passer.
La banque du fellah par excellence.
La banque publique Badr s'est pour objectifs de développer le secteur agricole et à favoriser le monde rural. Des champs vierges. Deux secteurs qui rapportent. Les fellahs ne peuvent s'en passer. De par la densité de son réseau et l'importance de son effectif, la BADR est classée par le « BANKERS ALMANACH », édition 2001, première banque au niveau national, 13ème au niveau africain et 668ème au niveau mondial sur environ 4100 banques classées. Etablissement à vocation agricole à sa création, la BADR est devenue, au fil du temps, et notamment depuis la promulgation de la loi 90/10, une banque universelle qui intervient dans le financement de tous les secteurs d'activités. Elle a acquis une notoriété et une expérience certaine dans le financement de l'agro-alimentaire, l'agro-industriel et de l'industrie mécanique agricole. En matière d'intervention dans le financement de l'économie, la BADR a considérablement augmenté le volume des crédits consentis aux PME et PMI du secteur privé, toutes branches confondues, tout en accroissant son aide au monde agricole et para-agricole.
La bonne politique agricole.
Pour fixer la population sur ses terres, éradiquer l'exode rural et le saignement de nos campagnes, l'Etat a eu recours à mille et un subterfuges. Le fellah n'est plus cet enturbanné à la canne, l'âne et la charrue, mais bel et bien un paysan éveillé qui veut sa part de gâteau dans l'Algérie moderne. Il sait qu'on a besoin de lui. Il connait le cours mondial du blé ne serait-ce que par ouï dire. Il a rejoint son compatriote citadin qui n'est jamais satisfait. Les mentalités ont bien changé et c'est en 4x4 qu'il veut rouler. Le tracteur qu'il vient d'acquérir, c'est pour le transport de sable et de la pierraille.
On se fait emprunter et c'est l'Etat qui fixe les objectifs. Subvention, prêts et financements font légion. Tout y est : subventions de lait et de céréales, prêts à long terme, prêts sans intérêt, finance de la semence, des plants, des aliments pour les bêtes, des élevages, de la vache laitière, du lait et de son stockage, des huileries, du poulet, du poulet, de la dinde, du tracteur, de la charrue, des engrais et dernièrement, ce sont de logements neufs avec dalle de béton qu'on gratifie nos fellahs.
L'Algérie relève la tête et c'est tant mieux pour le citoyen. Sur les marchés, on trouve de tout. Plus de pénurie. Fini le temps où l'on importait la patate et les oignons. On se réjouit. Il fallait bien subventionner et prêter. On se démène pour sortir baril de pétrole. L'avenir est à l'agriculture.
Si sous d'autres cieux, on prône la tolérance zéro, la politique sociale voulue par l'état algérien pour sauver ce qui reste d'un monde rural agonisant a été rapide, intelligente et a ciblé une classe qui ne connait pas de grève, se lève tôt, se couche tard, vit selon ses moyens et reste toujours le parent pauvre auquel on a toujours tendu la main en cas de détresse.
Le fellah, le faux-fellah et les services non-faits.
La Badr, c'est 33 milliards de dinars, 7000 employés, 41 directions régionales et 290 agences réparties à travers le territoire national. Qu'en est-il réellement de la relation Badr-fellah ?
Posons la question autrement dans un cadre réel de notre vécu d'algérien. Qu'en est-il réellement de la relation « Argent de la Badr »-fellah ? Répondons crûment : l'algérien se fiche éperdument du « qu'on dira-t-on ». L'argent est maître sur le terrain et la concurrence fait rage. Le fellah doit que coûte se retrouver. Il épie, surveille et demande conseil à plus « malin » que lui.
Il a suffi qu'on passe l'éponge sur quelques dettes de quelques démunis pour que le bruit fasse le tour de l'Algérie profonde et que se déclencha la ruée vers la Badr, la vache à lait.
M. Fellag Djamel est catégorique, concernant la wilaya de Mostaganem : « Si certains recouvrent leur emprunts avec une régularité de métronome, d'autres ne sont pas prêts à rendre le moindre centime. En 1990, la Badr, comme vous le savez, s'est retirée des financements pour cause de risques. » Il a bien raison et citons à juste titre la Salem, spécialiste de l'équipement agricole et filiale de la Cnam, qui a englouti des milliards. Trois mille dossiers de mauvais payeurs sont devant la justice pour la seule wilaya de Mostaganem. Beaucoup d'intrus se sont improvisés fellahs dans le cadre des programmes de soutien. Généralisons et n'ayons aucune crainte. On en parle à Tiaret, Tébessa et ailleurs. Notre fellah a changé. Où est le nif d'antan ?
La Badr, un nouveau souffle.
Pas plus tard que mercredi dernier, alors que se tenait notre forum sur l'agriculture dans la wilaya de Mostaganem, le bureau national d'une association de libre de fellahs a appelé les pouvoirs publics à passer l'éponge sur les dettes contractées par les paysans. Le comble est qu'il appelle ses adhérents à s'acquitter de leurs impôts pour faciliter l'opération. Plus que prévoyants, nos paysans vont surement s'honorer devant l'imposition, car toujours selon M. FELLAG Djamel : « Un prêt Rfig sans intérêts pour une année a été lancé. » On voit par ce prêt que l'Algérie fait tout pour renouer avec sa vocation première que nous enviaient bien des nations. Reste à changer sa mentalité, retrousser les manches et faire des sacrifices. Rfig ou pas Rfig, il faut apprendre à honorer ses dettes. Il est de notoriété publique que certains fellahs se sont rapprochés des banques et en particulier de la Badr pour se faire emprunter avec la ferme intention de ne pas rembourser. La Badr doit recouvrer ses centaines de millions de dinars.
Selon M. FELLAG :La Badr est un partenaire de l'Agence Nationale de Soutien à l'Emploi des Jeunes-Ansej, la Caisse Nationale d'Assurances Chômage-Cnac et de l'Agence Nationale de Gestion de Microcrédit-Angem. Elle est présente dans le secteur de la pêche, de l'aquaculture et fait carrément fusion avec l'agriculture et le développement du monde rural. S'il est ainsi, elle est l'avant-garde de l'éradication du fléau du chômage.
La Norvège avec tout son pétrole, la Suisse avec toutes ses banques, le Japon avec toute sa technologie et sa puissante industrie subventionnent à outrance leur agriculture. Il y va de même des Etats Unis d'Amérique qui injecteront cette année 180 milliards de dollars et de la Corée du Sud qui ne lésine pas sur les moyens. C'est dire de l'importance du secteur agricole. L'Algérie doit se nourrir de son propre blé et boire son propre lait.
On a besoin, pour l'agriculture, de distinguer les saisons et d'en connaître leur retour, disait La Place. La bonne saison pour le fellah est la Badr. Il doit s'estimer heureux de son retour en force et de respecter son effort salvateur, car les nantis se poussent vers la compétitivité internationale et le risque est majeur pour les retardataires. On parle déjà de concurrence durable.
Si Badr veut dire pleine lune, les fellahs doivent comprendre que sa lumière les accompagne par ces nuits brumeuses dans un monde impitoyable de la finance qui a mis à genoux plus puissants que l'Algérie, mais elle risque de vieillir avant terme.


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