L'avalanche de réactions que la votation Suisse a déclenchée confirme l'appréhension des Musulmans en terre Helvétique et vient à point nommé pour la droite populiste en Europe. En France la stratégie de la droite au pouvoir et à L'approche des élections régionales, le débat politique est désormais dominé par des thématiques chères à l'extrême droite. Le gouvernement de Sarkozy a eu ce qu'il voulait et cette nouvelle donne politique est une occasion pour la droite de faire le plein des xénophobes le plein de voix aux élections régionales, Réagissant au lendemain du Non suisse, l'extrême droite applaudit et se dit satisfaite laissant libre cours à son hystérie contre l'islam, ce qui lui donne du grain à moudre à Sarkozy et à sa politique de l'identité nationale. Burqa ou minarets est un signe caractéristique de Xénophobie. Pour l'opposition c'est du pain béni qui vient à point nommé, après sa défection, laissant la majorité s'empêtrer, quant au parti socialiste il dénonce le complot fomenté contre " l'immigré faisant de lui un bouc émissaire". Aujourd'hui tous les populistes sont inspirés par le vote Suisse, qui vient de se traduire par le reflexe contagieux de l'identité nationale lancé par le président Français dès le début de son élection. Les Helvétiques ont cadré l'enjeu du débat dans le sens d'un vote permettant à l'extrême droite de déverser leur venin et pousser les suisses et même au delà, à la haine contre l'islam. Même les partis opposés sont complices, puisque la proposition avait élargi les discussions au droit des femmes dans l'islam, voire aux droits des étrangers en Suisse. Ils avaient avancé des propositions sévères, signes avants coureurs d'une innocence tronquée, donc fallait-il voir dans ce jeux une stratégie visant à laisser faire la classe politique n'était donc pas si déconnectée que cela pour prévenir les attentes du peuple. Une ligne fragile qui ouvre la voie à toute forme de racisme contre les musulmans et ce vote encourage toutes les formes d'amalgames. Pour le secrétaire général du parti majoritaire Français, Xavier Bertrand dés dimanche soir, jugeait qu'on n'avait pas "forcément besoin" de minarets en France. Un avis partagé le lendemain de façon plus explicite par le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé : "Il y a évidemment des clochers sur les églises, mais c'est un héritage historique", a-t-il noté, avant d'opérer une distinction entre les "religions qui étaient là avant l'avènement de la République" et "celles qui sont arrivées après". Quant au porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, il dira "Les règles de notre pays doivent être respectées par tous les cultes, y compris par les musulmans il n'en continuera pas d'ajouter que ce sont les règles d'urbanisme" il évoquera aussi les coutumes", les racines judéo-chrétiennes" et "la place qu'a prise ensuite la religion musulmane dans le pays". Le vote Helvétique vient d'ouvrir la voix à la droite Française au pouvoir à l'effet de relancer la polémique afin de détourner l'attention des "questions fondamentales", avec la crise "qui accroît les inégalités sociales". La boite de pandore vient d'être ouverte et la chasse au musulman à bien commencée. En Autriche, en Flandre, au Pays Bas, et au Danemark qui avait déjà défrayée la chronique en 2005 en publiant les caricatures du prophète. Ce vote tombe comme une approbation. Au Pays Bas, le leader populiste Geert Wilders ne s'est pas fait prier pour déclarer: "Pour la première fois en Europe, des gens ont exprimé leur rejet d'une forme d'islamisation", Ce qui est possible en Suisse doit l'être ici conclura t-il. Dans ce contexte il faut noter le changement et le virement depuis l'avènement de Sarkozy 2007 à l'instar des précédentes présidentielles en France, la campagne en elle même avait pour thème l'identité nationale alors que la problématique était liée des son lancement à l'Islam. Mais de là à penser à l'inimaginable, aucun fait probant, aussi bien en Suisse qu'à l'étranger, ne peux expliquer en lui-même ce changement. Le débat en Suisse précédant le vote a beaucoup plus été axé sur La burqa ou la charia que le minaret ce qui ne présageait aucunement d'une victoire de la droite. La coïncidence cependant est de taille et ce n'est pas la première fois que cela se produit. Rappelez-vous en 2004, le "oui" à la simplification des conditions de naturalisation et soutenu par l'ensemble de la classe politique ou presque. Pourtant, la dramatisation de la question de l'Islam sur la fin de la campagne avait entraîné son rejet à environ 55%. On peut dire qu'il y a une méconnaissance de la réalité de l'intégration des musulmans en Europe, car la perception de l'Islam à travers les médias internationaux et nationaux des pays Européens, dont environ 70% donnent une image négative de l'islam entre 2004 et 2007 s'appuyant sur les risques du fondamentalisme. Les musulmans n'ont peut être pris la mesure d'un tel vote, alors que cela met en évidence la xénophobie propagée contre le musulman touchant à la dignité des préceptes de la religion, dans un concert Européen qui prend de l'ampleur. La Suisse a pris les devants et sa responsabilité est engagée en connaissance de cause, dans le rejet de l'autre. Aussi, il est venu le moment de la réponse tant attendue pour les musulmans, ils doivent se solidariser, pour la simple raison que l'on n'est pas les bienvenus, à ces conditions l'argent des musulmans est aussi indésirable qu'ils le sont, il est temps de vider les banques suisses, ce serait "la plus formidable des ripostes". « Tu ne seras pas agrée par les Juifs et les Chrétiens, tant que tu ne suivras pas leur doctrine- Sourate El-Bakara», le Coran nous a bien avertis et pourtant… !