Les impératifs de la prévention des accidents souvent invoqués, n'expliquent pas une prolifération de ces ralentisseurs anarchiques souvent hors normes et à risques pour les voitures. Parfois, ce sont des citoyens qui prennent l'initiative de les faire installer pour pousser les automobilistes à modérer leur vitesse qu'ils soient prudents ou imprudents. Ces derniers détestent les dos d'âne, mot largement utilisé de préférence à celui de ralentisseurs. A l'instar des autres villes du pays, Mostaganem connait un phénomène plus absurde, celui de planter des amarres (cordes épaisses pour amarrer les bateaux) au milieu de la chaussée en guise de dos d'âne.'' L'épaisseur de l'amarre environ une dizaine de centimètres de diamètre est un grand risque pour la suspension des voitures'' tient à attirer l'attention un citoyen. Et pourtant un arrêté interministériel daté du 10 juin 2007 a tenté de cadrer la construction de ralentisseurs. La décision d'implanter un ralentisseur revient au wali territorialement compétent et sa réalisation revient aux services de la commune concernée et ce, sous la supervision des services de la subdivision des travaux publics. Un autre arrêté daté du 09 avril2006 définit la nature, la forme, les dimensions et les prescriptions techniques des ralentisseurs. L'arrêté évoque celui du type de dos d'âne ou celui de type trapézoïdal. Des dessins à l'appui sont annexés à l'arrêté pour éviter que les ralentisseurs ne se transforment pas en montagnes qui piègent les véhicules. Non seulement les paramètres techniques ne sont pas respectés mais leur installation se fait hors du cadre fixé par la réglementation à l'exemple des quartiers du Plateau Marine, la rue Khattab Abdelkader, la cité des 626 logements comme d'autres quartiers et cités de la ville. Très souvent, ce sont les habitants qui réclament la mise en place de ralentisseurs par crainte des accidents.