Dans cet entretien réalisé juste après la cérémonie de l'ouverture de son bureau de la wilaya d'Oran, le président du parti FNJS (Front national pour la justice sociale), M. Bounedjma Khaled, aborde de nombreux sujets : Il a insisté sur l'intégration de la jeunesse dans le monde du travail et parle de son approbation de l'approche de Ali Haddad et revient sur les coulisses, les salons de l'hôtel Aurassi et les dessous de certaines affaires, en pointant du doigt l'opposition. Qu' est ce qui se passe dans les coulisses de l'hôtel Aurassi ? C'est clair pour tout le monde, ces brebis galeuses veulent entacher la marche du président de la République dans les salons de l'hôtel Aurassi et ils ont oublié que toute l'Algérie est derrière Bouteflika ? Ces hauts responsables de l'Etat en compagnie de quelques faux milliardaires veulent assouvir davantage leur faim sur le dos de l'Etat. C'est aux institutions de l'Etat de faire les investigations, c'est à la justice de s'autosaisir. On critique souvent Ali Haddad par rapport à l'ouverture de certains secteurs au privé, n'est-il pas dans son rôle en tant que président du patronat ? Nous allons tout droit vers la création de nouvelles entreprises publiques et autres privées, ce qui est extrêmement important. Le privé traditionnel et les EPE sont à encourager. Depuis l'installation de M. Haddad à la tête du FCE. On sent des changements et beaucoup de choses ont évolués notamment la création de la caisse d'aide aux jeunes entreprises et il a été félicité d'ailleurs pour avoir agi de la sorte, si l'on compare à l'ancienne FCE qui était presque inactive. Aujourd'hui, nous constatons la transformation de la quantité en qualité. Le problème de l'actuel président du FCE insiste sur la suppression de la règle 49-51% .M Haddad a fait la tournée des ministres, du parlement et il parle de l'ouverture de tous les secteurs sauf l'ANP, y compris privatiser les services, les prisons, la police etc. Nous soutenons les décisions de M. Haddad qui s'activent dans le sens de l'enrichissement des investissements tous corps confondus .Il est en train de réaliser du beau travail qu'on le laisse travailler. Des mesures ont été prises pour limiter les importations, en finir avec l'économie de bazar et lutter contre la corruption. Vous voulez dire que nous nous dirigeons vers un Etat de droit ? En effet, le Premier ministre, vient de donner instruction par lettre aux membres du gouvernement à l'effet d'entamer l'opération de remise à l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (Onplc) des déclarations de patrimoine relatives aux agents publics. Nous considérons que c'est une bonne décision, mais pour qu'une telle mesure soit efficace, il faudrait que la déclaration concerne tous les membres de la famille de l'agent public, les collatéraux jusqu'au 4ème degré. Cela suppose aussi le rétablissement des enquêtes d'habilitation pour tous les responsables, en premier lieu pour les nominations au gouvernement. Monsieur Sellal a également annoncé des mesures pour la lutte contre les importations frauduleuses. Là aussi nous ne pouvons qu'être d'accord avec une telle mesure, à la seule condition qu'elle ne concerne pas seulement les petits importateurs, elle doit surtout concerner les gros importateurs qui saignent l'économie nationale. Le président a toutes ses facultés mentales et il suit ce qui se passe, il y a même une diplomatie parallèle qui s'installe. Et votre parti politique dans tout ça, quel est son rôle ... ? Le parti FNJS vient d'élaborer un riche programme et contient des mesures objectives et enrichissantes pour le développement du pays. Notre programme encourage la jeunesse pour l'émergence et l'intégration de la formation et le recrutement dans l'ensemble des secteurs confondus notamment l'emploi .Tout le monde sait que le recrutement dans les entreprises de l'Etat se fait par intérêt, et le favoritisme de la ‘'chippa'' gagne le terrain. A ce sujet je vous informe que je suis à Oran depuis cinq jours et je suis au courant de plusieurs dossiers et dessous-de-table des terres agricoles qui se vendent au su et au vu de tout le monde ainsi que les contrats de travail instables , d'où certains employeurs qui recrutent des jeunes universitaires titulaires d'un master et autres diplômes dans le cadre de l'ANEM et en fin de contrat ils sont remerciés et mis à la porte pour des motifs inconnus sans aucun autre contrat de titularisation sachant que certains employeurs responsables n'ont que le niveau de terminale mais comme les affaires tournent bien ils préfèrent engagés des candidats de la'' chippa ‘. C'est dans le sens d'éradiquer ce phénomène que notre parti, le FNJS lutte pour le changement et l'intégration des jeunes diplômés dans ces organismes de l'Etat.