Une secousse tellurique d'une magnitude 3,2 sur l'échelle de Richter a été enregistrée hier à la wilaya de Guelma a indiqué le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) de Belkhir, l'épicentre de cette secousse a été localisé au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Guelma sans provoquer de dommages. C'est la 51e secousse enregistrée à Guelma depuis janvier 2009. Le plus souvent, la multiplicité de secousses mineures peut se révéler un signe annonciateur de mouvements du sol de plus forte intensité, il y a toujours des raisons de s'inquiéter face à la fréquence de ces secousses car la possibilité de la survenue d'un tremblement de terre est envisageable, vu que Guelma se trouve dans une zone de forte sismicité et à proximité d'une bordure de plaque tectonique. Elle est classée à risque plus que moyen, codifié II B, selon les règles parasismiques algériens (RPA 1999), révisé en 2003. Les experts ont enregistré depuis le début de cette année jusqu'à la fin du mois de novembre 50 secousses, plus ou moins importantes, d'une magnitude allant de 1,7 jusqu'à 4,8 sur l'échelle de Richter. Ces secousses ont touché plusieurs régions dont notamment les communes de Roknia, Hammam Debagh, Houari Boumedienne, M'djaz Ammar, Oued Zenati et Guema. La plus forte magnitude a été de 4,8 enregistré au nord-est de la wilaya de Guelma a duré quelques secondes et a provoqué la panique auprès de la population sans provoquer de dommage. Ces répliques permettent de dégager la pression cumulée par la terre. Il est préférable d'avoir une activité sismique continue ou permanente à faible magnitude, que de ne pas avoir d'activité régulière. Il est à rappeler que la croûte terrestre est formée par 7 grandes plaques tectoniques et d'autres plus petites qui évoluent les unes par rapport aux autres : certaines s'écartent, d'autres convergent, et d'autres coulissent. Environ 90% des séismes sont localisés au voisinage des limites de ces plaques. Ces plaques se déplacent à des vitesses allant de 1-2 cm/an, jusqu'à 6-7 cm/an. Ses mouvements provoquent des tensions qui se dégagent en permanence, provoquant ainsi des secousses à faible magnitude que l'être humain ne ressent pas. L'Algérie se trouve sur le front nord de la plaque africaine qui se déplace vers le Nord en opposition à la plaque européenne dans le cadre de ce qu'on appelle la dérive des continents. C'est ce qui explique, également, l'activité sismique sur tout le long de la côte nord du pays, comparé aux autres villes du Sud algérien. Pour Guelma, l'énergie s'évacue, mais pour des régions comme celle de Bouchegouf, rares sont les secousses. L'utilité d'une culture scientifique, d'une politique de sensibilisation et d'explication des phénomènes naturels, notamment les séismes est nécessaire afin d'éviter les mouvements de panique et d'affolement. Pour ce qui est du meilleur moyen pour s'abriter en cas de séisme, c'est de s'abriter sous une table solide, sous le cadre d'une porte ou aux angles des pièces. Il faut éviter surtout de se tenir près des fenêtres ou sur les balcons. La fuite, en empruntant la cage d'escaliers, est le meilleur moyen d'être piégé par l'effondrement d'une bâtisse, c'est la mort assurée.