Va voir un ‘'raki'' cela pourrait être très efficace ! ». Qui de nous n'a pas entendu dans la vie courante de tous les jours ces incitations aux « thérapies » parallèles, où le charlatanisme vénal se nourrit de la crédulité des gens ? Pour preuve, il n'existe pas une ville, voire un village ou un douar, où il n'y a pas une personne qui s'adonne au charlatanisme au vu et au su aussi bien de la population que des autorités. Ici à Mostaganem et à plusieurs reprises, un grand nombre de jeunes activant à travers des associations caritatives et qui eut le privilège du nettoyage des différents cimetières à Mostaganem, ont averti d'un phénomène honteux qui déforme l'image de ces lieux de sépultures sacrés, parce qu'ils rappellent l'au-delà, mais les excès qui ont été enregistrés ont complètement modifié la donne. A l'image des objets de sorcellerie, et des trucs incroyables qui offrent des scènes scandaleuses, telles que des sous-vêtements de femmes en particulier, les jeunes filles, et des ossements humains enroulés autour des photos de victimes de la sorcellerie, ainsi que des cadenas fermés, et même des chaussures enterrées dans certaines des tombes abandonnées , alors que les dépassements enregistrés ont frôlé les limites de la raison, ce qui constitue une violation flagrante à la sainteté des morts, par ces actes immondes . Une adhésion consciente ou inconsciente qui encourage et perpétue l'ignorance au détriment de la science. Ils vivent aux dépens de tous ces désespérés qui croient au miracle pour trouver un travail, se marier, faire un enfant, avoir de la chance et se protéger contre le mauvais œil, plus grave encore se venger, ils ne jurent que par les bienfaits de leurs compositions mystérieuses, mais le malheur c'est que le recours à ces pratiques illicites ne se limite pas seulement aux pauvres ou à ceux dont le niveau d'instruction est limité, il s'étend également à des couches sociales aisées ou instruites. Leur ignorance et leur souffrance, sont devenues, ainsi, une source d'enrichissement pour des personnes sans aucun scrupule. Pourtant, les lois qui répriment ces agissements existent bel et bien, et peuvent être passibles d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans, selon l'article 372 du code pénal. La loi prévoit également dans ses articles 8 et 14, dans le cas d'un grave préjudice, la perte des droits civiques et politiques. Mais faudrait-il d'abord oser dénoncer ces agissements si profondément ancrés dans la culture et les traditions de tous les algériens.