Depuis que la pluie a recommencé à tomber, le marché des fruits et légumes s'est emballé et subitement les marchands en ont profité pour augmenter un tant soit peu leurs prix, arguant du fait que les agriculteurs ne pouvaient pas pénétrer les champs et cueillir leur récolte et ont donc fait marcher la loi de l'offre et de la demande. En effet, les répercussions des dernières intempéries à Tissemsilt ne semblent pas se limiter aux stagnations des eaux pluviales ou aux bourbiers un peu partout, la cherté et la rareté des produits maraîchers démontrent la difficile situation que vivent les citoyens. Les tournées que nous avions effectuées aux niveaux des marchés et autres points de vente des légumes et fruits font état d'une situation intenable qui nous a laissés perplexes devant l'exorbité des prix pratiqués et l'absence de contrôle, devant les difficultés de transporter quelconque marchandise, les commerçants qui se cachent derrière l'impraticabilité des routes et la rareté de la marchandise dans les marchés habituels du gros justifiant que les producteurs notamment des wilayas d'Ain-Defla, Chlef et Mostaganem, n'osent pas pénétrer les maraîchages à cause de leur impraticabilité et par conséquence, les détaillants ont profité pour dicter leur loi vantant dans la plupart des temps une qualité de marchandises tout juste moyenne, quant aux prix c'est tout simplement la flambée, particulièrement la pomme de terre, qu'elle soit de Oued Souf ou d'Ain Defla ou de Mascara, ce tubercule varie de 70 à 80 da le kg, la tomate entre 70 et 80 da le kg et les carottes à 60 da/kg, l'ail s'est envolé trop haut pour de nombreux citoyens à 800 DA le kilo, la betterave, le navet et la courgette sont vendus un peu partout entre 70 et 100 DA, pour une qualité pas toujours fraîche. En somme, les malheureux citoyens qui ne savent plus où donner de la tête ainsi que les infortunés consommateurs qui après les assurances des responsables du secteur de l'agriculture ne s'attendaient pas à cette hausse des prix injustifiable et forcément pas à ce niveau, n'avaient guère le choix que de serrer la ceinture ou au meilleur des cas, s'approvisionner au compte-goutte en attendant de meilleurs moments.