Le procès de l'affaire de la gestion catastrophique de la commune de Mostaganem, s'ouvrira aujourd'hui, 18 mai 2016 devant le tribunal correctionnel d'Ain Tèdelès, après plus de deux années d'enquêtes approfondies menées par les autorités judiciaires. 38 personnes entre accusés et témoins devront défiler aujourd'hui devant la barre. Parmi eux 16 accusés dont, l'ex maire, deux élus, cinq fonctionnaires et des entrepreneurs. Ainsi, 16 individus entre élus, fonctionnaires et entrepreneurs sont accusés de détournement de deniers publics, violation de la réglementation des marchés publics et des conventions, trafic d'influence et favoritisme, devront répondre de leurs actes aujourd'hui devant le juge près le tribunal d'Ain Tédelès . Notons que l'ex-maire , l'inculpé principal, ainsi que les autres accusés cités dans l'affaire sont présumés impliqués dans plusieurs affaires de passation de marchés en violation de la règlementation, tels que, le projet de la réalisation de la salle des délibérations, le projet d'aménagement du square Boudjemaa, qui a couté à la commune la bagatelle somme de plus de 900 millions de cts , le projet de l'aménagement du jardin El Wiam, réalisé pour la somme de plus de 3 milliards de cts , le projet de l'aménagement du jardin Emir Abdelkader pour plus de 10 milliards cts si on prend en considération les avenants, le projet de l'aménagement de l'abattoir de Diar El-Hana pour quelque 2 milliards de cts , l'aménagement de quatre ronds-points avec des jets d'eau et qui a couté chacun la somme de plus de 2 milliards de cts ainsi que les autres achats effectués par l'APC , tels que des rideaux pour un montant de plus de 130 millions de cts, l'aménagement du bureau du maire et les sanitaires de son cabinet et les travaux de l'opération de démolition des habitats précaires effectués par une entreprise, qui a obtenu le marché gré à gré en violation du Code des marchés. Ceci dit, sans oublier la fameuse affaire des faux permis de construire dont le maire et autres fonctionnaires et des investisseurs sont impliqués, et révélée suite à une enquête policière. Rappelons que l'éclatement du scandale de l'APC de Mostaganem eut lieu grâce au travail d'investigation du journal « Réflexion » en dépit des tentatives de chantage subies par le directeur du journal dont trois plaintes de l'APC pour diffamation, la vérité a fini par triompher. Exploitant les informations publiées par le journal Réflexion au sujet des scandales en série qui ont secoué la commune de Mostaganem, mettant en péril les Fonds publics, la brigade économique de la sûreté de wilaya, saisie par le parquet de Mostaganem, a ouvert une enquête judiciaire en 2013. Les enquêteurs de la police ont mené un travail de fourmi à la recherche de la vérité et ont passé au peigne fin tous les dossiers en relation avec la gestion de l'ex-maire. Près de deux ans de travail d'investigation, le dossier des scandales de l'APC change d'itinéraire et tombe sur le bureau du juge d'instruction auprès du tribunal d'Ain Tédelès (compétence juridique territoriale.) En janvier 2015, une instruction judiciaire a été ouverte officiellement par le juge d'instruction contre l'ex- maire, deux élus et treize individus entre entrepreneurs et fonctionnaires de la commune. En tout, 38 personnes dont 16 accusés et 22 témoins ont défilé devant le juge d'instruction dans le cadre de l'enquête judiciaire. Devant l'énorme poids des accusations, le juge d'instruction a mis les 16 accusés sous contrôle judiciaire en attendant leur comparution devant le tribunal.