Le Premier-ministre Abdelmalek Sellal a instruit le ministre de la Communication, Hamid Grine, de fermer toutes les chaînes de télévision non agréées. « Sur les 60 chaînes qui diffusent en Algérie, seulement cinq sont autorisées à exercer », a pointé monsieur Sellal les chaines non agréées, en déplorant que certaines de ces télévisions, mues par la cupidité, au chantage, la diffamation et au régionalisme... ». Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé, hier, que le Gouvernement a chargé le ministre de la Communication, M. Hamid Grine, d'assainir la situation des télévisions privées dans les meilleurs délais, en attendant la mise en place de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel qui interviendra dans les prochaines semaines. M. Sellal a déclaré, à ce propos, que "toutes les télévisions qui se conformeront au cahier des charges seront agréées en tant que chaines algériennes bénéficiant de toutes les mesures de soutien et d'encouragement prévues par la loi", avisant que celles qui "y dérogeront se verront interdire l'activité en Algérie". Il a expliqué, à cet effet, qu'il "ne s'agit pas d'une remise en cause de l'ouverture du paysage audiovisuel, mais d'une réglementation d'un domaine d'activité comme il en existe dans tous les pays du monde et pour préserver la santé morale du pays". Il a rappelé qu'"un dispositif d'agrément pour les opérateurs désirant offrir un service de communication télévisuel et radiophonique a été mis en place sur la base d'un cahier des charges qui vient d'être finalisé et qui fixe clairement les droits et obligations dans ce domaine d'activité". Le Premier ministre a regretté que "certains vecteurs audiovisuels versent plus dans la publicité mensongère, la violation de la vie privée, l'atteinte à la dignité des personnes, la désinformation et plus grave encore, des attaques contre la cohésion de la société algérienne avec des appels à la haine, au régionalisme et à la Fitna". M. Sellal a estimé que "l'informel a envahi certains secteurs en touchant aux fondements moraux des algériens", regrettant la "vulgarisation de l'insulte et l'invective". Pour M. Sellal, "les efforts, louables et courageux, de la majorité des acteurs pour une télévision à l'algérienne, plurielle, diverse, créative et critique, sont malheureusement pollués et dévoyés par une minorité mue par l'appât du gain ou des desseins encore plus vils".