Entre 5000 à 6000 cas de brûlures d'enfants, dont 800 très graves, sont traitées, chaque année, par la clinique Pasteur, à Alger, révèle la présidente de l'association nationale de prévention et de sensibilisation contre les brûlures, Dr Meriem Bahloul. Cette praticienne a saisi l'occasion du mois de ramadan pour réitérer ses mises en garde aux ménagères contre les risques de brûlures en ce mois du jeûne. Chirurgienne dans cet établissement, elle a appelé les parents passant de longues heures dans leur cuisine, durant le mois de ramadan, à être attentives à leurs enfants et à leur éviter de s'approcher des réchauds ou des substances chaudes ou bouillantes. Elle a, aussi, rappelé les dangers d'explosion de bonbonnes de gaz qui, souvent, déciment des familles entières ou provoquent des séquelles indélébiles. La spécialiste a recommandé aux personnes sujettes à des brûlures de s'asperger d'eau tiède afin d'atténuer la douleur et d'éviter que celles-ci n'atteignent profondément la peau en attendant d'être pris en charge par les services d'urgence. Le président de l'association de prévention des brûlures, le Dr Omar Bounif a indiqué, pour sa part, que ces traumatismes posaient un véritable problème de santé publique notamment du fait du déficit d'établissements destinés à les traiter. Une brûlure simple nécessite un séjour de 15 jours à l'hôpital mais les malades atteints de brûlures sévères doivent séjourner trois ans et plus dans une structure hospitalière, a-t-il expliqué signalant que la capacité d'accueil de la clinique Pasteur n'est que de 60 lits.