Malgré l'encre qui a coulé à travers les différentes pages des journaux, la ville de Tighennif continue de ‘'briller'' par la multiplication des points noirs. L'entreprise EPIC de la wilaya a mobilisé un dispositif très important composé de moyens matériel et humain pour le nettoyage de la ville et ses environs immédiat. Hélas comme une seule main ne peut applaudir, la ville et par la faute de ses responsables et sa société civile qui continuent de faire la sourde oreille, traine une situation qui demeure à son point de départ. Personne ne collabore et aucun élu, ni responsable administratif n' ose bouger le petit doigt du moins par l'invitation des associations pour venir en aide à l'entreprise EPIC par des séances de sensibilisation pour inciter les gens en particulier, ceux des cités aux habitations collectives à respecter les horaires de sortie des ordures ménagères, leur dépôt dans les poubelles déposées partout à travers la ville, le nettoyage devant leurs maisons, le désherbage de leurs cités. Tout le monde a pris l'habitude d'attendre les services de nettoiement venir balayer devant chez eux, ce qui n'est pas de l'habitude des Algériens. L'APC et la Daïra doivent prendre des décisions pour penser à l'aménagement des grands espaces restés à l'abandon et qui servent de dépotoirs sauvages, comme par exemple le terrain mitoyen du cimetière Chrétien, le grand espace devant le C.E.M Sidi Athmane avec ses oliviers qui cherchent entretien et arrosage, l'olivier de la cité 214 logements ou l'espace de la sortie Est de la ville à proximité de l'école et l'arrêt des bus de Hachem et Oued El Abtal. On remarque également que des dépotoirs sauvages sont ‘'ouverts'' à proximité du marché de légumes et fruits en face des boucheries avec leurs essaims de mouches qui envahissent les lieux, devant l'entrée du lycée de Sidi Athmane pour ne citer que ces points. Est-ce, du ressort de l'EPIC qui doit s'en charger pour réglementer les lieux de dépôt des ordures, ou l'aménagement des espaces verts à l'abandon ? Peut-être que oui mais qui doit décider ? L'ensemble des villes à travers le territoire de la wilaya se sont mobilisées pour créer des journées de volontariat avec des banderoles suspendues dans les quartiers et une jeunesse à pied d'œuvre, seule la ville de Tighennif continue de dormir. Les personnes que nous avons côtoyées déclarent : dont H. Mohamed qui dit : « un proverbe de chez nous disait – quand les volatiles s'absentent, le hibou tourne- il n'y a pas les hommes qu'il faut aux places qu'il faut donc n'attendez rien » Mme. Cherifa dit « nous avons perdu une ville, il est temps de penser à changer d'air ».Oui si Tighennif veut devenir une ville moderne, elle doit se conformer aux règles de propreté et de ‘'citadinité''. Déjà cette commune n'a pas beaucoup de projets, à part si elle gratte des économies de bout de chandelles partout ! On doit comprendre désormais qu'elle ne fait que gérer le déclin de la ville, déchue de son rôle d'ancienne daïra, dépouillée de ses activités, sans réaction aucune de ces élus... Mais le pire est peut-être à venir. C'était au temps où Bruxelles ‘'bruxellait''... paroles de Jacque Brel résonnant encore et plus que jamais dans nos têtes. Mais bon, la nostalgie n'est pas porteuse d'espoir, alors que notre ville est devenue un grand douar, blessée, mais on a besoin d'elle plus que jamais. Ne nous noyons pas dans les larmes suite aux agressions architecturales et dégradations qu'elle a subies. Ne perdons pas notre temps à dénoncer les problèmes du passé lointain et les incompétences de tel ou tel responsable ou élu local. Mettons toute notre énergie à redresser la barre, à donner envie aux gens de sortir, de se promener, de vivre librement. Tout simplement. Mais c'est là que bon nombre d'enthousiasme sont douchés comme jamais. Face à la décadence, aux endroits sales ou fermés par manque d'entretien et de prévoyance, à des signalisations alarmantes rien ne bouge ! "Ça nous rend dingue" nous confiait récemment un commerçant du centre-ville, les commerçants et restaurateurs ‘'gargotiers''calculent leurs chiffres d'affaires quotidiennement avec à chaque fois rien, mais vraiment rien, n'a été fait pour attirer les familles et les touristes. "C'est devenu un repère de clochards" regrette anonymement un membre de la majorité communale plus que gêné. Les gens du bled ,les natifs de cette ville ont raison d'être en colère quand la rue principale grande avenue est prise d'assaut de bon matin par les ouvriers à la recherche d'un ‘'job'', mais ils ignorent avec la même intensité, tous ceux qui voient en le maire et le chef de daïra fossoyeurs de La ville de Tighennif ou du moins ce qu'il en reste La lenteur et l'incapacité à agir dans l'urgence caractérisent la classe de ces responsables en ce moment. Finalement, on se tient, on s'observe et on s'égratigne poliment. Les Tighennifis ne méritent pas une telle situation. Les responsables doivent tout mettre en œuvre pour redorer le blason de cette ville. Vu son importance pour le cœur de la cité de l'émir, la région de Beni Chougrane, il faut y travailler jour et nuit ! Et le maire doit s'asseoir sur sa fierté aveuglante pour relancer et prendre le temps de repenser et mieux mettre en œuvre le rêve de tout un chacun. Quand il sera bien concerté et réalisé, les Tighennifis se réjouiront d'aller s'y promener.