Le lait en sachet, soutenu par l'Etat, produit consommé en grandes quantités, continue de faire des siennes au grand dam des citoyens. En cette saison estivale, où les estivants sont nombreux et la densité de la population est élevée presque au double, la demande en ce produit de base monte crescendo en raison de ces différents usages comme au petit déjeuner, préparation de gâteaux, de flanc... En effet, certaines localités de la wilaya de Mostaganem et dans plusieurs cités et quartiers peinent à se procurer le fameux sésame qui n'en finit pas de tenir la dragée haute aux familles, dont le revenu est modeste. Dans les différentes communes de la wilaya de Mostaganem, les habitants souffrent le martyre à cause de la rareté du lait en sachet. Trouver ce fameux sachet est devenu une véritable prouesse. La pénurie de lait en sachet tend à exacerber les ménages, acculés par les interminables files d'attente devant les épiceries et les supérettes. En cette période d'été, la crise du sachet de lait perdure, sans que cette pénurie ne faiblisse d'un iota. Se procurer un sachet de lait pasteurisé est devenu pour tous les citoyens un véritable cauchemar, car il faut se lever tôt le matin pour «quémander» une maigre ration, deux ou trois sachets de lait. Les épiciers sont contraints de rationner sa distribution afin de satisfaire un tant soit peu les consommateurs. Des marées humaines s'entassent devant les épiciers dans l'espoir de se voir procurer un sachet de lait. «Il faut, quelquefois, avoir les nerfs d'acier pour faire le pied de grue devant les supérettes et autres épiceries», nous avoue un sexagénaire, propriétaire d'une pâtisserie, sis au chef-lieu de Mostaganem. Des pères de familles ouvrent souvent le bal de la chaîne humaine devant les commerçants dans l'espoir d'acheter ce produit tant prisé par les bambins en premier lieu. D'autre part un autre citoyen, nous fait savoir, que parfois ils sont obligés d'acheter le lait conditionné de 80 à 90 da. La hausse des prix de lait en brique des marques Candia et Soummam n'a fait qu'accentuer la demande sur le sachet de lait, cédé à 25 dinars le litre. Bon nombre de ménages, qui consommaient dans un passé récent du lait en brique, se sont rabattus sur le lait pasteurisé, moins cher que son rival.