Le scandale des fuites des sujets du bac qui a secoué le département de l'éducation et qui a poussé la responsable du secteur à faire repasser l'examen pour la moitié des candidats et demander l'interpellation de dizaines de personnes impliquées dans cette fraude, n'est pas passé sans châtiment, puisque la ministre de l'éducation nationale, Mme Benghabrit Nouria, n'a pas trouvé mieux que de sacrifier son directeur de l'ONEC pour gagner la stabilité de son secteur en ébullition. En effet, la ministre a relevé le directeur de l'Office National des examens et concours (ONEC), Mohamed Amine Mebrek de ses fonctions. Une décision prise en relation avec le scandale des fuites des épreuves de l'examen du baccalauréat de juin 2016. Rappelons que plusieurs cercles politiques et observateurs avaient interprété ce scandale de fuite de sujets du Bac de complot contre la ministre de l'Education nationale, peu appréciée des Conservateurs, parce qu'elle a entrepris une réforme en profondeur du système éducatif algérien ; un acte qui n'était pas du gout de plusieurs sphères islamistes. Les partis islamistes avaient même réclamé au président Abdelaziz Bouteflika de la limoger. Ahmed Ouyahia, a même dénoncé un "complot" contre Nouria Benghabrit. Sa détermination lui a valu d'être surnommée "la dame de fer". Dans la foulée des évènements, des dizaines de personnes, enseignants, directeurs de centre d'examens et cadres, soupçonnées d'avoir participé à une immense fraude aux examens, ont été arrêtées. Une affaire qui fait scandale dans tout le pays et jusqu'au plus haut niveau de l'Etat. Retour au calme, la ministre ordonne l'ouverture d'une enquête pour déterminer l'origine de la fuite des sujets. Parmi les dizaines de personnes soupçonnées d'être impliquées dans la fraude, des enseignants, des employés de l'Office national des examens et des concours et même des directeurs de centre d'examens, ce qui a poussé évidemment à demander la tête du directeur général de l'ONEC, le premier responsable des examens du Bac.