La prochaine conférence internationale sur le gaz naturel GN16,prévue à Oran, à la mi avril, est observée par des économistes, comme sa sœur jumelle de l'OPEP, organisée à Caracas, durant la fin des années soixante dix. Le monde se souvient toujours du bilan de cette conférence : 100 % d'augmentation du prix du baril en moins d'un an. Et les occidentaux ont compris à cette époque qu'ils n'ont plus désormais le moindre cadeau à attendre. C'était un bilan explosif –pour le monde entier- Pour la France, c'était une facture pétrolière qui a dépassée 100 milliards de Francs.. C'était l'année la plus faste depuis la naissance de l'Opep, en 1960. La preuve ? Les recettes engagées en 1979 qui sont demeurées dans le top secret : plus de 200 milliards de dollars – sont deux fois supérieures à celles de 1974, année du quadruplement du prix du brut : 62 milliards de dollars pour la seule Arabie Saoudite ; 21 milliards de dollars pour le Koweït ; 20 milliards de dollars pour l'Irak et l'Iran, Un pactole inespéré pour cette année de 1979. Et pourtant.. Mi-décembre 1978 : à Abou Dhabi, la 53e Conférence « ordinaire » de l'Opep se termine sur la perspective d'une hausse modérée : 15 % tout au plus, échelonnés sur l'année 1979. Une aubaine pour les treize pays producteurs, qui se sentaient floués par l'effritement du dollar et le dérapage des prix des produits importés de l'occident. De hausses régulières en hausses pirates, chez les intermédiaires, les prix du pétrole grimpent. Le Koweït et les Emirats –des modérés- donnent le ton, dés février. La Libye, l'Algérie, le Nigeria suivent. Et, à la veille de Caracas l'Arabie Saoudite –même elle- majore d'un coup ses prix de 33 %. La leçon était claire. Les pays de l'Opep, doivent suivre le marché, et aussi ne plus travailler avec la garantie des contrats d'approvisionnement à long terme. Ce sont ces formules des contrats qui créèrent les « pots de vin » et favoriser la Corruption. Malheureusement, il y a eu des coups bas, des lobbys qui avaient réussis à provoquer les interférences entre les pays producteurs, car le lobby sioniste, n'a jamais digéré le boycotte de 1973, où les occidentaux tel que les Français réduits à circuler en bicyclette.. Ainsi, la solidarité de ce cartel, créé à Caracas pour empêcher les baisses de prix, a du mal à résister…Pas d'éclatement, bien sûr : personne n'y a intérêt. Mais un « chacun pour soi » rigide. Et, dans les salons feutrés de la salle ce Conférence à Caracas, de sévères empoignades. Cible principale ? Ahmed Zaki Yamani, alors ministre Saoudien du Pétrole, ancien de Haryard, promu depuis longtemps au rang de vedette internationale et jusque-là leader incontesté du cartel. En augmentant le baril de brut Saoudien, de 18 à 24 dollars, quelques jours avant la conférence, il a espéré verrouiller la discussion sur les prix. Mal lui en prend. Dès le 16 décembre, veille de la réunion, Azeddine El Mabrouk, le ministre Libyen, fait monter les enchères : 30 dollars, en attendant mieux…Premier camouflet pour Yamani. Le mardi soir, au plus chaud de la discussion, Ali Moinfar, le ministre Iranien, lance le chiffre de 34 dollars. Durant les quatre jours, il ne perd aucune occasion de dénoncer violemment la façon dont, comme à son habitude, Zaki Yamlani entend conduire les débats. Et s'en explique avec les journalistes, au bord de la piscine. Deuxième camouflet pour Zaki. Surtout, la grille des prix n'a jamais été aussi large. C'est le troisième camouflet. Yamani demeure de marbre, continuait à tripoter son chapelet de patience, « Sebhan Allah »et à changer de costume plusieurs fois par jour. Mais en vérité, à Caracas, l'Arabie Saoudite a perdu –un peu plus- de sa toute-puissance au sein de l'Opep. Et c'est en vain que, contre les sorties théâtrales et les conférences de presse improvisées, Calderon Berti, alors l'imperturbable ministre Vénézuélien, persistait à jouer les médiateurs. La solution pour l'Opep ou l'éventuelle Opeg est le plafonnement volontaire de la production. Deux avantages : maintenir la tensioin –et donc les prix- sur le marché, Economiser des réserves qui, pour nombre de pays pétroliers et gaziers, constituent l'unique espoir de développement. « Chaque baril soutiré de notre sol laisse un trou qui ne sera pas rebouché », expliqua joliment le ministre algérien. Seulement, voilà : l'Opep n'est jamais parvenue à s'entendre sur une telle politique. Trop de considérations entrent en jeu : technique, financières, politiques, surtout. Un exemple : l'Arabie Saoudite produit plus du double du pétrole qui lui serait nécessaire pour assurer ses besoins financiers. C'est que, politiquement, elle continue de « jouer l'occident ». Même l'Irak « saignera »en utilisant plus de 90 % de ces capacités de production. Histoire de contrecarrer « l'ennemi iranien », qui préconise une réduction plafonnée de la production de tous les pays de l'Opep, Or, l'Arabie Saoudite et l'Irak représentent à eux deux près de 40 % de la production totale de l'Opep. Les pays industrialisés auraient pourtant tort de se réjouir. Ces deux « gendarmes », à supposer qu'ils n'aient à affronter aucun problème intérieur, ne réussissent plus à conter les manœuvres les plus audacieuses des »durs » de l'Opep, L' « Arabian light » des Saoudiens n'est plus le pétrole de référence, quand les surprimes de qualité sont, en fait des « taxes politiques » L'Opep, augmentait chaque fois ses fonds spécial d'aide aux sous-développés, les pays les plus pauvres. Mais les pays industrialisés, même en cas de diminution de leur demande, ne doivent désormais plus espérer de répit. Opep ou Opeg les peuples espéraient beaucoup !.