Des ONG marocaines, algériennes et européennes de défense des droits humains, des réfugiés et des étrangers ont dénoncé ce mercredi 15 mars la reprise par les autorités marocaines des campagnes d'arrestations de subsahariens et leur refoulement aux frontières. Deux mois seulement après le début d'une seconde opération de régularisation de ‘'sans papiers''.Dans une pétition signée par 21 ONG marocaines et algériennes, l'AMDH, le SNAPAP, la LADDH, et européenne EuroMed Droits, le Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM) appelle les autorités marocaines à intervenir ‘'pour que l'ensemble des personnes arbitrairement refoulées en dehors de toute procédure légale soient toutes réadmises, sans conditions et dans les plus brefs délais, sur le territoire marocain''. La même pétition demande aux autorités marocaines de garantir ''à ces personnes d'accéder de toute urgence à des soins, à un point d'eau potable et à de la nourriture'', ainsi que ''l'arrêt immédiat des violences aux frontières autant du côté marocain qu'algérien.'' Cet appel intervient après des faits que le GADEM juge sans précédents depuis plusieurs années : l'arrestation dans une chasse au faciès, de subsahariens dans plusieurs régions du royaume, et leur refoulement aux frontières. Des enfants séparés de leurs parents sont également concernés, selon le GADEM. ''Les autorités marocaines ont repris le renvoi de personnes non ressortissantes marocaines noires vers la frontière avec l'Algérie'', indique l'ONG marocaine. Selon elle, ''34 personnes de nationalités camerounaise, guinéenne, ivoirienne, malienne et sénégalaise, arrêtées et refoulées entre le 2 et le 10 mars 2017, sont bloquées dans le no man's land entre le Maroc et l'Algérie.'' Le GADEM cite ainsi le cas d'''Al'', qui a été ''arrêté par les forces auxiliaires le 2 mars 2017 à un arrêt de bus dans la ville d'Oujda, alors qu'il était sorti faire des courses.''