En prenant en compte les derniers résultats des législatives du 4 mai 2017, le dernier ‘'Niet'' des électeurs aux candidats des partis islamistes, semble comme un tsunami politique qui risque de rayer cette mouvance de la carte politique. Cinq ans après leur défaite aux dernières législatives de 2012, ils décident de rejouer la carte des législatives de mai 2017, mais hélas dans les quatre coins de l'Algérie, leur poids électoral demeure insignifiant. A Mostaganem où les listes affichées par les partis politiques islamistes, n'ont récolté aucun siège, malgré les anciens noms connus qui menaient le bal au sein des partis MSP, Union Ennahda-Adala-Binaâ et El-Islah ; le score s'est avéré nul. D'où La question qui se pose d'elle-même ; est-ce que les têtes de liste n'étaient pas populaires ou les partis qu'ils représentent ne sont pas crédibles ? Ni le tête de liste d'Union Ennahda-Adala-Binaâ, un ancien membre de l'Apw et coordinateur d'Ennahda, ni la tête de liste de l'Alliance Feth, ancien membre de l'Apw et ancien candidat au sénat, ni le tête de liste du MSP, lui également ancien membre de l'Apw, n'ont pu satisfaire le désir des électeurs. Tandis que le représentant d'Amar Ghoul, soi-disant ‘'l'islamiste modéré ‘' a créé la surprise, bien que le représentant de Mokri, caresserait un doux rêve de pouvoir, comme son rival d'Ennahda. Or, ils doivent attendre encore cinq ans. Les partis islamistes sont-ils grisés par leur score à la présidentielle 2014 ? Ils peinent à se réconcilier avec leurs électeurs, et les chefs de files, ou ce qui en reste se divisent publiquement sur la sortie de crise. Le MSP qui tente de jouer le rôle de parti-pression, mobilisant tous les autres partis politiques s'opposant au pouvoir en une CNLT (Coordination Nationale pour la transition démocratique), effectue une initiative mort née, pour enfanter une coalition de partis islamistes de même idéologie pour booster ses chances aux législatives de 2017. C'est à se demander Quel discours pour quel avenir politique ? Les islamistes algériens, en proie aux divisions, tiraillés de faibles résultats et d'une base militante près de sauter dans l'autre rive , attendent sans aucun doute leur sauveur , ou l'homme des missions impossibles, Abderrezak Mokri, pour leur remonter le moral en leur proposant une solution magique pour les prochaines élections à l'image de l'élection de Morsi en Egypte, ou Ennahda en Tunisie comme l'a toujours dit : « pourquoi ce qui est valable là-bas ne le serait-il pas en Algérie ? » Mais, pour les partis démocrates, c'est le passé de l'ex- FIS qui fait le malheur des islamistes, en raison de la lourde facture qu'a payé l'Algérie avec l'avènement du FIS-dissous, durant la décennie noire ; Raison pour laquelle de nombreux Algériens voient encore d'un mauvais œil l'arrivée victorieuse des partis islamistes au pouvoir politique. Tiraillés aussi par des discours des partis politiques au pouvoir, faisant allusion de temps à autre au printemps arabe ; les mouvements de Mokri, d'Abdellah Djaballah et Menasera, continuent de payer les pots cassés de Abassi Madani et Ali Belhadj.