La rencontre du premier ministre, Abdelmalek Sellal, avec le chef de file du MSP pour discuter de la composante du prochain Gouvernement, confirme qu'Abdelmalek Sellal va succéder à lui-même et que le président de la République l'aurait chargé d'entamer les consultations en vue de la formation d'un Gouvernement élargi. Le MSP va faire son entrée officielle dans le prochain gouvernement, selon une confession faite par le leader du parti islamiste MSP, Abderrezak Mokri, sur sa page Facebook «J'ai expliqué au Premier ministre que la décision d'intégrer le Gouvernement sera prise par le Majliss Echourra, qui se réunira après la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel.» écrit Mokri, tout en confirmant avoir été informé de la volonté du Président de la République de voir son parti rejoindre le prochain gouvernement. Le Mouvement de la société pour paix (MSP) s'apprête, donc, à accueillir avec bras ouvert la proposition du président de la République, d'intégrer le prochain gouvernement. Certains observateurs politiques estiment qu'Abderrazak Mokri ne peut rejeter cette offre au risque de perdre son leadership face à son rival Abou Djerra Soltani, longtemps éloigné du cercle des décisions et sa place à la tête de son mouvement. Une occasion aussi pour lui de préparer la prochaine présidentielle et faire le plein avant qu'il ne soit trop tard. Le temps de réflexion ou de consultation, ne fait qu'élargir ses chances pour s'inviter au prochain exécutif de Sellal en costume de ministre, un poste dont il a longtemps réclamé et désiré . En conclusion, c'est le retour à la maison pour le MSP et la fin d'une opposition qui n'a pas duré longtemps. Ainsi, avec l'entrée attendue du MSP, les contours du prochain Gouvernement commencent à se dessiner. La rencontre du premier ministre Abdelmalek Sellal, avec le chef de file du MSP pour discuter de la composante du prochain Gouvernement, confirme qu' Abdelmalek Sellal va succéder à lui-même , une information déjà rapportée par le site Algérie1, qui révèle encore que d'autres chefs de partis politiques ont été contactés. Le gouvernement sera-t-il remanié ? Et Sellal sera-t-il reconduit ? La décision revient au Président Bouteflika et rien ne l'oblige à remanier l'Exécutif, d'autant plus que la nouvelle APN garde la même forme, avec la domination des deux partis au pouvoir, le FLN et le RND. Selon les dispositions de la Constitution, le président de la République nomme le Premier ministre après consultation de la majorité. Mais rien ne l'oblige à prendre en compte l'avis de cette majorité du moment où l'article 93 de la Constitution accorde le droit au président de la République de nommer les membres du Gouvernement après consultation du Premier ministre. Autrement dit, le Premier ministre propose des ministres au Président qui les nomme.