Le gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune ne mène pas une campagne contre Ali Haddad. C'est ce qu'a laissé entendre ce samedi 29 juillet Abdelghani Zaalane, ministre des Travaux publics et des Transports. Dans une déclaration à la presse faite en marge d'une rencontre avec les cadres du secteur à Alger, Zaalane a affirmé que « 52 mises en demeure ont été adressées aux entreprises activant dans le domaine des travaux publics et du transport », rapporte l'agence officielle. Ces entreprises appartiennent aussi bien au secteur privé qu'au secteur public, a-t-il précisé. « Des sociétés étrangères sont aussi concernées », a souligné le ministre. Ces mises en demeure obéissent au « Code des marchés publics » et « interviennent en vertu des engagements signés entre le maître de l'ouvrage et l'entreprise de réalisation », a détaillé le ministre. Des précisions de taille puisque jusque-là, seul ETRHB Haddad, le groupe du patron du FCE, était mis en avant dans ce conflit entre le gouvernement et les hommes d'affaires. Un conflit qui a pris les allures d'une campagne singulièrement dirigée contre le groupe et la personne de Haddad. Les déclarations du ministre des Travaux publics interviennent aussi moins de 24 heures avant la rencontre très attendue entre Tebboune, le FCE et l'UGTA demain dimanche. Une rencontre qui s'inscrit officiellement dans le cadre de la préparation de la prochaine Tripartite mais que certains observateurs qualifient comme un geste d'apaisement entre les deux parties.