Sous le prétexte que le coffre-fort du bureau d'Ain Sidi Cherif était sujet à de multiples incendies provoqués par des sortilèges, la receveuse a vainement tenté de faire croire aux enquêteurs à cette histoire surnaturelle, et la leur faire avaler. Néanmoins, la fin de l'enquête a fini par prouver une totale implication de la mise en cause dans cette affaire qu'elle avait fabriqué de toutes pièces pour en faire un scenario. Il semblerait que c'est elle, qui a déclenché le feu, en complicité avec son époux, pour subtiliser l'argent manquant. Le juge d'instruction du tribunal d'Ain Tèdles, a ordonné sa mise en mandat de dépôt, et la mise sous contrôle judiciaire de son mari, en attendant leur comparution en cour. C'est ainsi que dans le cadre de la lutte contre le crime sous toutes ses formes, et plus particulièrement le détournement des deniers publics, l'escroquerie et l'arnaque, que les éléments de la police judiciaire, relevant de la sureté urbaine d'Ain Sidi Cherif, aient traité cette affaire aux griefs relatives à la constitution d'une association de malfaiteurs, l'incendie volontaire ayant causé la destruction de documents administratifs, le sabotage et le détournement de fonds publics, selon le communiqué de la cellule de communication et de presse de la sûreté de wilaya, rendu public, hier. Et après interrogatoires poussés, la dame a impliqué deux personnes, la femme receveur du bureau de poste d'Ain Sidi Cherif, répondant aux initiales d'A.Z et son époux ,M.M.A. Les faits de cette affaire remontent à la date du 23/08/2017 où les policiers ont reçu un appel téléphonique annonçant l'incendie du bureau de poste d'Ain Sidi Cherif. N'ayant point tardé, les éléments de la police judiciaire se sont rendus sur les lieux, pour les besoins de l'enquête, afin de déterminer les causes du déclenchement du feu. Ils se sont aperçus de la montée d'une fumée provenant du coffre-fort, dont l'unique clé était détenue par la receveuse. Ouvert, le coffre contenait des billets de banque, de 2000, de 500, de 200 et de 100 dinars à moitié calcinés, ainsi que des chèques, des carnets d'épargne, des timbre-poste et d'autres documents, dégageant une forte odeur d'essence. D'autres objets ont été également découverts, des bouteilles de plastique dont deux étaient encore pleines d'essence. Ces premiers éléments de l'enquête, ont fini par faire soulever des soupçons sur la receveuse qui a déclaré que le coffre contenait 140 millions de centimes. L'expertise des produits utilisés pour mettre le feu, a démontré que l'essence utilisée pour incendier le coffre, est semblable à celle, contenue dans les deux bouteilles découvertes. L'enquête a conclu que les déclarations de la receveuse, ne font partie que d'un scenario pour faire croire que l'argent disparu, n'a pu être que brulé par le jet de sortilèges, ciblant le bureau de poste. Présentée, en compagnie de son mari, pour les délits qui lui ont été reprochés, au-devant du procureur de la République auprès du tribunal d'Ain Tedles, elle a été mise sous mandat de dépôt, et de la mise sous contrôle judiciaire de son époux.