Le centre-ville de la commune de Naciria offre une image des plus désolantes. Les ruelles sont dans un état de dégradation avancé. L'opération d'aménagement lancée au début de l'année au niveau de l'artère principale de la ville ne s'est pas encore achevée, en raison de l'insuffisance de l'enveloppe financière allouée au projet. Cette année, l'APC n'a revêtu que le tronçon de route (500 m) menant au lycée. Le reste des artères de la ville est parsemé de nids-de-poule. Les automobilistes éprouvent d'énormes difficultés à y circuler. Lors de sa visite inopinée dans la localité en décembre dernier, le wali de Boumerdès s'est montré très critique à l'égard des responsables locaux qui n'ont fourni aucun effort pour améliorer le cadre de vie des habitants. En effet, le triste décore causé par l'attentat du 2 janvier 2008 reste toujours inchangé. Le café faisant face au siège du commissariat n'est pas reconstruit malgré l'indemnisation de ses propriétaires. La ville est bunckérisée. Les alentours immédiats du siège du commissariat sont systématiquement barricadés à tel point que même les piétons trouvent du mal à y circuler. Ce triste constat est aggravé par la prolifération de la saleté et l'anarchie tous azimuts qui gagnent tous les coins de la ville. Ici, l'Etat semble n'exister que dans les esprits. Les constructions illicites poussent comme des champignons dans tous les coins et recoins. La station de bus se bidonvillise à grande échelle sans qu'aucun responsable ne daigne intervenir pour y mettre un terme et instaurer de l'ordre. Plusieurs abribus sont transformés en échoppes où s'écoulent toutes sortes de produits. Les projets visant à améliorer le cadre de vie des habitants sont tous au point mort. Aucun espace vert n'est aménagé. Celui lancé aux abords de la route longeant le CEM Achaïbou a été beaucoup plus une opération de charme qu'autre chose. Alors que celui jouxtant le siège de l'APC demeure toujours fermé. Cela sans oublier de citer le projet attribué dans le cadre du dispositif Algérie blanche dont on ignore à ce jour le sort de l'argent et les principaux bénéficiaires. En somme, la liste des incohérences est beaucoup plus longue qu'on ne le pense. Le laxisme et l'indifférence se sont érigés en mode de gestion de tous les responsables qui se sont succédé à la tête de cette localité.