Depuis l'indépendance, à ce jour, il semblerait que c'est bien la première fois que des travaux, d'une aussi grande envergure, d'aménagement et de réfection sont entrepris au niveau du marché couvert, situé en plein centre ville. Les quelques fois qu'il a été repeint de l'extérieur, jamais des travaux aussi importants n'ont été engagés au niveau de ce beau marché, d'une architecture exceptionnelle, qui commence à se dégrader. Selon les informations recueillies sur place il s'avère que les travaux d'aménagement et de réfection, entrepris il y a quelques mois, et malgré le retard accusé, touchent à leur fin. De ce fait, l'ouverture probable de ce marché est prévue pour le début du mois de mars prochain, à condition, bien sûr, que cette promesse soit tenue. Depuis le commencement des travaux les commerçants attendent impatiemment la réouverture du marché pour reprendre leurs activités respectives. Parmi ces commerçants il y en a qui se sont procuré un local ailleurs, quelque part en ville, pour ne pas chômer. Puis il y a ceux qui n'ont pas eu les moyens financiers nécessaires pour louer un local. Ceux- là ont réellement chômé. Et il y a aussi les débrouillards, c'est- à- dire ceux qui, aussitôt le marché fermé en raison des travaux, ont envahi les escaliers de celui- ci et le trottoir pour y exposer leur marchandise. Chacun a fait comme il a pu ou comme il a voulu, mais personne de ces marchands ne s'est soucié des questions d'hygiène. Des marchandises exposées à l'air libre et de surcroît sur un lieu proche du chantier où il y a toutes sortes de poussières. C'est à croire que la santé des clients passe en dernier étant donné que seul le profit compte. Durant cette période de fermeture du marché couvert où sont passés les services concernés en matière de contrôle de la qualité et de l'hygiène des produits destinés à la consommation ? Le client, quant à lui , il achète mais sans se préoccuper de sa propre santé. Par son attitude passive il devient, malgré lui, un complice. Et que dire alors du silence de l'association des consommateurs élue pour faire face à de telles situations afin de protéger ceux qu'elle est censée représenter ? Les travaux de réfection engagés au niveau du marché couvert auront coûté 1,600 milliard de dinars. L'intérieur ayant été refait totalement, le marché est flambant neuf. La faïence, le marbre et la peinture ont remplacé l'ancien décor qui dénaturait ce lieu, autrefois un joyau. Même l'étanchéité a été refaite. Lors de la dernière session de l'APW de Mostaganem ( bilan de l'année 2008), Madame le wali avait recommandé aux responsables locaux de veiller à ce que les commerçants du marché couvert n'entreprennent pas, à l'avenir, des travaux de réaménagement au niveau de leurs locaux et ce, par souci de préserver l'état et l'uniformité des lieux. Cependant, une question mériterait d'être posée, à savoir : un seul marché pour une ville aussi importante que Mostaganem suffit-il ? La réponse est bien sûr non. Il est à noter, par ailleurs, que Tigditt, ancienne cité, possède déjà son propre marché couvert mais il est déserté par les commerçants qui préfèrent s'installer sur la place avoisinante et à même les trottoirs environnants. Une image qui n'honore guère la cité autrefois surnommée « El- Kahîra ».