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LES RAISONS D'UN FAIT ACCOMPLI : Autopsie du phénomène de la construction illicite
Publié dans Réflexion le 21 - 03 - 2010

Mardi dernier, nous avons assisté durant toute la journée, à l'exécution d'une opération de démolition des constructions illicites, situées dans un hameau surplombant la zone dite « Coca » tout juste, à la sortie Ouest de l'agglomération de la ville d'Oran.
Parmi les centaines de constructions illicites, seule une cinquantaine faisait l'objet, d'une décision de démolition et ce suite à l'intervention de la direction des forets. La cinquantaine de maisons illicites, a été implantée depuis des mois sur une superficie forestière, les auteurs après avoir détruit une partie des arbustes, ont construit à l'aide de tôles ondulées et galvanisées et du parpaing des maisons, dont la plupart, n'étaient que des hors la loi qui construisaient illicitement et revendaient le tout, avant de disparaître dans la nature. Pour d'autres, selon leur déclaration à qui veut les entendre, ils avaient reçus des assurances d'êtres régularisés plus tard ou relogés confortablement. Certains ont ouvertement déclarés qu'ils avaient remis rubis sur ongle ‘'El Kahoua'', selon eux à des responsables. La Presse présente leur a conseillé d'enregistrer leurs plaintes s'ils sont vraiment victimes d'actes de corruption. Cette démolition n'a pas été exécutée dans le calme et le respect des lois. Il fallait dépêcher la brigade anti émeute, pour permettre aux engins d'accomplir leur mission, certains individus se sont rebellés contre cette opération en caillassent engins et forces de l'ordre et la fumée de lacrymogène était aussi présente.
Pourquoi attendre des années avant de décider les démolitions ?
Où étaient les concernés et les élus pendant que les indus construisaient illicitement ?
La pression exercée par exemple sur la ville d'Oran, due essentiellement à la concentration des zônes d'emploi et la disponibilité du travail à une époque d'une part et le manque de structures d'accueil d'autre part (pas de construction d'habitat) s'est traduite par la naissance rapide d'un ensemble de petites agglomérations, pour ne pas dire des bidonvilles et par un développement spatial incontrôlé de celles déjà existante, depuis la colonisation. Sans réfléchir autant, aux villages qui devraient s'urbaniser. En matière de consommation du sol, quelques 2000 hectares ont été consommés par l'urbanisation durant la décennie 1977 / 1987 au niveau du PUD du groupement de 200 hectares par année. C'était beaucoup insuffisant. Dans la même période et depuis la mise en place de la procédure des ZHUN, seulement, 800 hectares leur ont été affectés au niveau de la ville d'Oran, pour une capacité de 21 000 logements avec équipements collectifs, alors que seulement 12 000 ont été réalisés. Les terrains réservés aux équipements dans les ZHUN, restaient vierges pendant très longtemps (problème de financement et de programmation). Alors que dans le tissu ancien, le terrain se faisait de plus en plus rare. Seule la restructuration des quartiers, avec le transfert d'activités en zône industrielle, ou alors la démolition d'immeubles vétustes, pouvaient créer des disponibilités. Ce n'était pas le cas. Certains immeubles vétustes ou menacés de ruine ont été convoités par des privés à leur fin personnelle ! La municipalité d'Oran n'a attribué jusqu'à 1988.que 2257 lots de terrains à bâtir, et encore à qui !? C'est pourquoi, un grand nombre des concentrations de constructions illicites est apparu à la limite du périmètre urbain de la ville d'Oran. On citera parmi les plus importants la zone d'El Hassi, et Coca, Pont Albin, Chtaïbou cité Amal et surtout Sidi Chahmi, sans oublier le hameau du stade Habib Bouâkeul et enfin à proximité du cimetière de Aïn Beïda où la construction illicite est favorisée par le raccordement de l'énergie électrique par Sonelgaz. Ce regroupement illicite a constitué aujourd'hui une atteinte caractérisée d'abord à la circulation automobile et ensuite à l'environnement, sans pour autant les responsables concernés n'interviennent pour mettre un terme à ce genre de violation de la loi. Les différentes tentatives timides et pour la forme, menées dans le passé par les autorités locales pour mettre fin à ce phénomène sont restées vaines. En effet, il a été constaté qu'a chaque fois qu'une zone est soumise à un contrôle, les constructions illicites réapparaissaient dans d'autres parties de la périphérie urbaine. Même la zone d'activité de Misserghin dans la zone du Hai¨El Wiam une cinquantaine d'habitation illicite est apparue depuis plus de deux années. Selon le sens des responsables, pour mettre fin aux constructions illicites, il est indispensable de placer ce phénomène à un niveau régional dans un plan d'affectation et d'utilisation du sol à court et à long terme. Les responsables reconnaissent que les actions ponctuelles menées jusque-là se sont toutes avérées inefficaces. Ils ajoutent que la mise en place de ces plans, leur application et leur suivi rigoureux ne devra laisser aucun espace marginalisé, non affecté qui risquerait d'accueillir ce type d'urbanisation. Parallèlement à ce schéma général, une étude de tous ces noyaux devrait aboutir à une meilleure connaissance de ce phénomène et des mécanismes qui lui ont donné naissance, ce qui permettrait sans doute d'apporter des solutions pour mettre un terme à son existence. D'ailleurs, ce phénomène s'est transformé en fait accompli devant tous les responsables concernés.
Le laissez aller, les négligences et les responsables qui ont laissé la situation se gangrener
Le premier noyau de cette concentration d'habitat illicite est apparu sur les terres rocheuses et marginalisées, puis s'est étendu peu à peu sur les terres forestières, le cas de Canastel et El Hassi (Coca) et enfin sur les terres agricoles publiques avoisinantes. Le choix de ce site reculé et caché s'explique d'abord par le souci d'échapper, à tout contrôle administratif, et aussi celui de conserver partiellement le mode de vie rural. La majeure partie des occupants des constructions illicites, est venue d'autres wilayas et régions, certains même ont donné en location leurs terres agricoles et leurs maisons, pour rejoindre la grande ville, acquérir un véhicule et s'ajoutaient au nombre des transporteurs clandestins, dans l'attente de recevoir un logement neuf qui sera vite vendu et ainsi de suite. Il suffit de réviser les listes des bénéficiaires de logement depuis 1980, pour connaître la vraie gangrène de la crise de logement. Des centaines de bénéficiaires ne sont plus à la wilaya d'Oran, certains sont venus durant les années quatre vingt de l'Est du pays, pour bénéficier de logement à Oran grâce aux facilités et coups de pouce des walis. Même des chanteurs de Raï. Ont reçus des cadeaux en logement, comme Cheb Khaled, Alors que la population oranaise souffrait de cette crise. L'histoire retiendra que la presse à cette époque avait dénoncé, ce stratagème provoqué par un wali à cette époque. L'exode rural est aussi le principal facteur de l'ampleur des constructions illicites. Alors que les origines géographiques sont très diverses : Oranie, centre et Est du pays, les hautes Plaines et l'Atlas saharien, pays limitrophes (Tunisie, Maroc) et population d'émigrés en France., ce qui a favorisé également des regroupements en plusieurs noyaux qui se sont souvent fait très étroitement en fonction de l'origine géographique. Ainsi, les originaires de l'Oranie se regroupent dans la zone appelée ‘'Ronka'', ceux des Hautes Plaines (essentiellement Tiaret) dans une partie appelée ‘'Oued Tiartia'', et ceux de Setif, de Naâma, de Saïda, et d'El Bayadh se regroupent dans la partie centrale de Pont Albin appelée ‘'El Hassi'. Si nous prenons comme exemple la population du Pont Albin, déjà en 1987, cette population s'élevait à environ 5000 habitants soit à cette époque 0,8 % de la population totale de la commune d'Oran. La pyramide des ages de cette population est une image réduite à celle de l'ensemble de l'Algérie (une base très large et un sommet pointu). Le taux des personnes mariées était de 34 % et le nombre d'enfants scolarisables très élevé. Le nombre de constructions illicites était d'environ 773. Les surfaces des habitations varient de 100 à 1000 mètres carrés. Quelle serait la situation aujourd'hui après 27 ans ? Les responsables de cette époque et les élus ne sont plus aujourd'hui. »Devront nous accusé qui de cette carence et fuite vers l'avant des responsabilités » dira un membre de l'autorité. Il a été constaté aussi, un grand nombre de ceux qui occupent illégalement des terrains domaniaux, et leur seule justification, est leur droit au logement. Certains justifient leur occupation et l'appropriation par des actes sous seing privé, n'ayant aucune valeur légale. D'autres sont des locataires de leur habitation. Beaucoup sont ceux qui ont profité de l'absence de l'autorité pour s'approprier des terrains et y construire des maisons destinées à la revente ou à la location, au préjudice de la loi et une tierce personne. Dans cette pagaille d'illicite, seul le bon citoyen, respectueux des lois, continu à souffrir de la crise de logement ou pour d'autres qui attendent depuis des années la délivrance de leurs permis de construire, ils se retrouvent aujourd'hui ballottés dans une bureaucratie entre municipalités et direction de l'Urbanisme.
Les anciens élus, aucun n'a assumé ses responsabilités dans la propagation des constructions illicites, ils ne se sentaient pas concernés. !!
Dans toutes les investigations et enquêtes, on doit situer les crimes, délits ou infractions les responsabilités, les victimes et les coupables. Les dossiers remis à la justice et seule la magistrature est habilitée à juger .Or depuis l'indépendance à nos jours, les dossiers exposés à la justice ne dépassaient pas les requêtes d'expulsion, d'occupation illégale de logement. Selon un magistrat, aucun dossier concernant la construction illicite, ou concernant des responsables de l'administration locale censé protéger les biens publics, alors que sur leur juridiction des dizaines ou centaines de constructions illicites demeurent en toute quiétude. Enfin, jusqu'à présent, beaucoup de demandeurs de logement depuis 1970, n'ont jamais obtenus de réponse, ils continuent de vivre le calvaire dans leurs anciens taudis.


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