Les enseignants affiliés au syndicat autonome du Conseil National des Enseignants du Supérieur (CNES) en Algérie ont tenu, hier, leur première journée de protestation au niveau de l'ex-ITA de Mostaganem, relevant de l'Université ‘'Abdelhamid Ben Badis''.Cette manifestation pacifique prévue pour une durée de 3 jours, se poursuit actuellement, dans les mêmes conditions jusqu'à demain, mardi, 19 décembre 2017. Déjà avant d'entrer dans l'enceinte de l'ITA, il y avait la présence remarquée de plusieurs éléments de forces de police et, comme de coutumes, ils étaient là à titre préventif prêts à intervenir, en cas de dérapage. Dans l'enceinte de la dite Institution de l'Enseignement Supérieur, ils étaient répartis en petits groupes de 5à 6 personnes à travers la cour de l'ITA. Néanmoins, le gros de la troupe comptait une bonne quinzaine d'Enseignants et enseignantes, stationnés au niveau de l'esplanade centrale. En effet, le torchon brûle entre les Enseignants du Supérieur et les Universités Algérienne pour plusieurs raisons, nous déclare, Madame le Docteur Boualem Malika, Professeur à l'Université de Mostaganem et coordinatrice de la section CNES de Mostaganem, que nous avons croisé, en compagnie de ses collègues. Elle explique que la décision de ‘'lancer un appel à trois journées de protestation pour les 17,18 et 19 décembre 2017'' est une suite logique du Conseil National des Enseignants du Supérieur qui s'est réuni à Alger, en date du 9 Décembre 2017 .Dans ce cadre, elle ajoute que la Section CNES-Mostaganem a invité, par communiqué largement diffusé, les enseignants de l'Université ‘'Abdelhamid Ben Badis'' de Mostaganem à se joindre à cette action de protestation de 3 jours, décidée lors de la tenue de ce dernier Conseil National des Enseignants du Supérieur. Questionnée sur les points qui sont à la base de cette protestation, Mme le Dr.Malika Boualem nous dit que le sujet est vaste et nous nous limiterons pour l'instant de citer : La situation chaotique que vit l'Université Algérienne, les harcèlements que font subir ,certains recteurs, aux enseignants et syndicalistes, le licenciement injuste de M.Belmokhtar Bengouia, membre du conseil national, M.Zoheir Rouabah, secrétaire national et M.Cherif Cherifi, coordinateur de la section CNES de Naâma et l'interdiction, des recteurs au rassemblement des sections syndicales. Selon ses estimations, la Coordinatrice de la Section CNES de Mostaganem a précisé que cet ''appel à protestation'' a été suivi par les 50% environ des Enseignants de Mostaganem.