Après la pandémie mondiale de 2009 due à un virus H1N1, qui a fait plusieurs victimes dans le monde et en Algérie, voilà que des cas sont signalés dans notre pays. Ce retour de la grippe porcine risque de déclencher un climat de peur, si les autorités sanitaires ne réagissent pas au plus vite. L'institut Pasteur d'Alger a confirmé, hier, l'existence de 35 cas de fièvre porcine en Algérie. À cet effet, le personnel du CHU Nafissa Hamoud, ex-Hopital Parnet, d'Hussein Dey, est en ébullition depuis hier après la découverte de trois personnes atteintes de la grippe H1N1 qui sont actuellement en soins intensifs. Il s'agit entre autres d'une femme sur le point d'accoucher admise au service de gynécologie dudit hôpital. La patiente dont la contamination au virus H1N1 a été confirmée par les services du laboratoire de référence de la grippe de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), est tombée, hier, dans un coma profond vu sa situation très critique. Pour l'instant, les autorités sanitaires n'ont pas lancé l'alerte, mais on annonce déjà un mort à l'hôpital Maillot. En effet, les médecins exerçant sur place ont décelé sur la victime les premiers symptômes de cette pathologie. Pourtant, jusque-là, l'Algérie a été épargnée par cette épidémie. Certains spécialistes algériens avaient préconisé aux autorités de prendre les dispositions nécessaires à la frontière algéro-tunisienne au vu de sensibiliser les Algériens qui se sont déplacés vers ce pays pour les vacances de fin d'année. Mais rien n'a été fait. Le virus H1N1, également connu sous le nom de la grippe porcine, a d'ores et déjà causé le décès de deux personnes en Tunisie. Imed Hammami, ministre tunisien de la Santé, avait assuré que le virus marque un retour dangereux cette année. « Les populations sensibles doivent prendre leurs précautions : personnes âgées, enfants, femmes enceintes, et même celles et ceux qui comptent partir à la Omra », avait-il déclaré. Dans ce contexte, le ministre a assuré que son département a assuré une quantité suffisante de vaccins : 300 000. Les médicaments, poursuit-il, sont également disponibles en quantité suffisante. Rappelons que deux personnes ont perdu la vie à cause de la grippe porcine en Tunisie, selon Nabiha Falfoul, directrice générale de la santé au sein du ministère de la Santé : une femme enceinte et un homme âgé. « La contamination du virus, d'homme à homme, est rapide. Il peut causer une infection pulmonaire pour les personnes à risque », a-t-elle précédemment déclaré.