Le Front de libération nationale (FLN) a organisé, au siège du parti, une tripartite ‘'parallèle'', annoncée comme une réponse à celle présidée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia fin décembre. Prononçant un discours, ce mercredi, à l'ouverture d'une réunion tripartite, FLN-UGTA-FCE, en présence d'Abdelmadjid Sidi Saïd et d'Ali Haddad, Djamel Ould Abbes a changé de ton par rapport à la question des privatisations. Après avoir laissé entendre que le gouvernement d'Ahmed Ouyahia allait privatiser toutes les entreprises publiques, le patron de l'ex-parti unique fait un rétropédalage en plaidant tout le contraire. "Certains parlent d'un conflit avec Ouyahia. Le Premier ministre est désigné par le Président de la République. Il est aussi président du parti", a déclaré Ould Abbes et de rappeler: "Lui, il est Premier ministre, il dirige le gouvernement, nous, nous sommes parti au pouvoir". Le secrétaire général du FLN fait, donc, machine arrière le jour de la tenue de la tripartite parallèle qu'il a organisée au siège de son parti. Avant même sa tenue, la «tripartite parallèle», voulue par Djamel Ould Abbès, prend l'eau. L'initiative du secrétaire général, présentée depuis plusieurs jours comme une déclaration de guerre contre le Premier ministre, est en passe de se transformer en une grande mascarade. Dans un entretien accordé à Echorouk News, le secrétaire général du FLN est apparu sur la défensive, minimisant la rencontre d'hier tout en cherchant à calmer le jeu avec M. Ouyahia. Pour le secrétaire général du FLN, la rencontre entre le FLN, l'UGTA et les organisations patronales ne constitue pas «une tripartite parallèle» à celle tenue le 23 décembre, mais plutôt une «rencontre de concertation et de dialogue autour des acquis sociaux des Algériens». Même le changement de Premier ministre, annoncé avec insistance ces derniers jours et pour lequel M. Ould Abbès milite ardemment, ne serait plus, selon le chef du FLN, que «des spéculations des médias qui cherchent à créer la zizanie».