Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
L'HISTOIRE N'OUBLIERA PAS LE PASSAGE DES WALIS, BENREMOUGA ET OUADAH, QUI ONT AUTORISE LA DEMOLITION DU DERB ET TIGDITT ET LA REALISATION DU TRAM : Mostaganem accuse !
L'histoire contemporaine retiendra, sans aucun doute, les noms de deux walis, qui sont passés par là, laissant derrière eux ruine et désolation la ville de Mostaganem. Les anciens walis, Chaffaï Benremouga et Ouadah Hocine sont coupables d'avoir volé à Mostaganem des pans de son histoire séculaire. Le premier wali coupable de la destruction de ces quartiers, mythiques et populaires, que sont le Derb, Tobbana et Tigditt et le deuxième coupable pour avoir accepté le projet de réalisation d'un Tramway dans une ville résidentielle ! C'est le comble de Mostaganem et l'insouciance des soi-disant représentants de la société civile qui ont soutenu et applaudi et se sont alliés avec l'incompétence des autres pour détruire au lieu de construire et sévir au lieu de servir. Le massacre des vestiges historiques de Mostaganem, entre autres, aurait déjà commencé vers la fin des années 1980, selon certaines sources. L'inquiétude a commencé dès 1972 à se faire sentir si bien que certains intellectuels sensibles à la situation qui périclite ont eu un élan de sagesse à s'investir dans la recherche et la restauration de la mémoire historique de ce qui peut être sauvé. L'histoire pleure Derb, Tobana et Tigditt Si l'on devait parler de ces quartiers, ça reviendrait à feuilleter un livre d'histoire dont on a déchiré les pages essentielles. Mais, sans s'étendre sur trop de détails résumons-nous un peu et nous dirons qu'à l'origine, Tobbana est un rempart de défense, semi-circulaire, dominant Ain Sefra, faisant face à Tigditt édifiée par Baba Aârroudj au XVI° siècle était réservé au commandement beylical et à l'aristocratie locale ; c'est aussi, la grande Mosquée, édifiée par le sultan mérinide Abou El Hanan Ali Ben Saïd vers 1586, qui serait au lieu et place d'une mosquée beaucoup plus ancienne. Parlons également de Bordj el Mehel, construit par Youssef Ibn Tachfine entre le XI° - XII° siècle. Il tient son nom de la confédération arabe qui fut maître de la ville avant les Turcs (d'après l'Imam El Mazouni). La maison de Hamid el âbd, qui se trouve à Tobbana et dont on peut y visiter le logement d'un puissant émir arabe du XVI° siècle. Citons Dar Ech'chouâra, qui a été un centre de rayonnement des poètes et des intellectuels et construite, sous les ordres du Bey Mohamed El Kébir, en 1732, près de la Grande Mosquée. C'est aussi cette grande bâtisse mitoyenne à Tobbana et construite par Youcef Ibn Tachfine au XI siècle (son nom viendrait de la confédération arabe ayant gouverné Mostaganem, bien avant l'arrivée des Turcs). Jadis appelée Bordj El Mehel et que l'on appelait "Fort des Cigognes" depuis 1848.Certains l'appelle aujourd'hui la Casbah et elle tient lieu de prison civile au lieu d'être restituée à l'histoire pour lui servir à sa mesure. Il fut un temps, le temps des braves, Tigditt était appelée « Al Qahira », creuset des Scouts Algériens, de la troupe « Essaïdia » des révolutionnaires et de l'élite intellectuelle. Elle constitue en fait le noyau ancien de Mostaganem, située hors des murs de la ville sur la rive droite de l'Oued Aïn-Sefra, elle abrite de vieilles mosquées ainsi que des sanctuaires dont celui de Sidi Maâzouz al-Bahri, un mystique berbère du 12ème siècle, le nom de Tigditt vient du berbère et signifie « sablière », ,le quartier est considéré comme une ville jumelle plutôt qu'un simple quartier. Il comprend dans sa partie ouest, un sous quartier appelé « Kadous El-Meddah » qui tient son nom de la principale rue qui constituait un lieu de rencontre des poètes et « Meddahs ». Tigditt, c'est la Zaouia Alaouia, la tariqa Aissaouia, les Gnaouas, Sidi Hamou Cheikh, la Medersa, l'école Jean-Maire ; c'est aussi, la Souika El fougania et tahtania, deux endroits cultes qui on vu naitre des grands. Tigditt, c'est les saints Sidi Maâzouz, Sidi Boumheouel, Sidi Allel M'Hamed, Sidi Yakoub, Sidi Maâmar, Sidi Bensenouci, c'est Lala Khadouma, Sidi M'hamed El Medjoub, Sidi Keddai Essouala et tous les autres. Tigditt, le Caire'' kahira'' de Mostaganem, l'âme et l'esprit de Mostaganem, tombe en ruine et comme le Derb et Tobbana, elle se meurt à petit feu. Le wali Benremouga : accusé levez-vous ! 1-Assassinat du prestigieux Derb Pour l'exemple, comment des responsables s'autorisent la destruction d'un patrimoine urbain comme le « Derb » et casser sa structure en y emplantant des immeubles d'habitat collectif du Programme AADL ? N'y a-t-il pas là un sacrilège de la mémoire collective, d'une atteinte à un Plan d'Occupation des Sols (POS), découlant d'un Plan d'Aménagement, de Développement et d'Urbanisme élaboré dans les années 1990 et dépassé très vite sans aucune forme de révision ? 2-Massacre des sites antiques « Bord M'Hal »Mostaganem, mitoyen à Tobbana, que l'on appelait "Fort des Cigognes" à partir de 1848. Pour rappel, cette grande bâtisse a été construite par Youcef Ibn Tachefine au XI siècle, cette citadelle tire son nom de la confédération arabe des « Mhal », qui ont gouverné la ville bien avant l'entrée des Turcs. Ce fortin qu'est « Bordj Mhal » sert, depuis l'indépendance à ce jour, de prison civile pour détenus mineurs et femmes aussi. D'aucun n'a pensé programmer sa restauration, comme monument de valeur et de le restituer à l'histoire pour servir à la culture de Mostaganem. Autre cas, la cité « Belhadj Ayachi « (ex-Citronniers) du nom de l'ancienne rue des citronniers où il n'existe plus de citronniers, sauf leur nom. Elle est là cette fameuse cité des années 60 érigée à la hâte pour le recasement des cas sociaux d'‘'indigènes'. Depuis, les immeubles hideux à façades délavées sentant à mille lieux, les saletés et les mauvaises odeurs. A ces bâtiments, se sont greffées des constructions illicites, de fortune, comme pour parachever un spectacle de navrant. On est à se demander pourquoi cet ensemble d'habitat est complètement « marginalisé » et banni du progrès de la civilisation urbaine pourtant, ces logis des oubliés ne sont que tout près du véritable centre-ville, à quelques pas. Aucun responsable ne s'est occupé de cet habitat insalubre hideux et étouffé par sa propre misère et l'oubli : il incarne presque l'insulte et le blasphème innommable. Les mots pour décrire les immeubles de la cité « Arsa » ne suffisent pas et il faut voir pour croire que près de deux milles âmes y vivent dans l'infamie et le mépris attestant la honte sur les responsables qui sont passés et n'ont rien fait. Le wali Ouadah : accusé levez-vous ! 1-démolition de Tijditt L'attribution de logements sociaux dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire à Mostaganem, entamée en 2013 et avec un simple coup de bulldozer la majorité des maisons et sites anciens sont démolis alors que les responsables pourraient leur donner la chance de se faire une bonne toilette, à travers une opération de réhabilitation pour garder la chaleur nostalgique. Ainsi, fut démolie Tigditt l'âme, l'esprit et l'histoire de Mostaganem .Elle se lézarde, se délabre, et tombe en ruine dans l'indifférence coupable des uns et des autres. 2- Imposer le Tramway et voilà le résultat ! Le lundi 31 octobre 2011, une étude portant sur le projet de réalisation du tramway de Mostaganem a été présentée, par un bureau d'étude turque, en présence des autorités locales et des représentants de la société civile. Le projet porte sur notamment la réalisation du projet tramway. Les délais des travaux ont été fixés à 44 mois, c'est-à-dire moins de 2 ans. Les travaux ont été lancés en début 2014, et voilà on est en 2018, 4ans après et le projet traine toujours !le ministre des transports, Amar Tou, qui a imposé le projet tramway à Mostaganem pour sauver la société espagnole de son asphyxie financière avec la bénédiction du wali Ouadah et les applaudissements de la société civile bien sûr, les deux commis de l'Etat, limogés, la société étrangère plie bagage , les 24,34 milliards de dinars, cout du projet s'envolent , les soit disant représentants de la société changent de ‘'maitre ‘', mais Mostaganem s'enfonce encore dans la boue ! Aujourd'hui, c'est le retour aux entreprises algériennes, avec ‘'Cosider'' également à bout de souffle financier pour l'achèvement des travaux du Tramway, la réception n'est pas pour demain !
Mostaganem malade de ses élus En conclusion, on constate après ce massacre qu'a subi Mostaganem, que rares sont les élus locaux, nationaux, qui ont considéré Mostaganem comme leur ville natale et bossaient pour le bien-être de leur ville. Alors que tous les élus regardaient, ces walis le marteau à la main, défigurant l'esthétique des sites historiques et imposant des projets contre nature sans qu'ils ne bougent le petit doigt, confirme la déloyauté, la démission et la complicité de ses élus par leur silence ! La chronologie destructrice qui a frappé Mostaganem dès 1962, continue, et résume son destin pitoyable, par le démantèlement de ses sites historiques, de ses annales révolutionnaires, de sa culture et de tout ce qui rappelle son passé et son histoire. Ceci nous permet de nous poser les questions essentielles. Mostaganem est -elle assassinée par ses propres enfants..!