Devant le silence des autorités, le phénomène des constructions illicites continue de faire des ravages à Mostaganem, portant atteinte aux terres agricoles et au tissu urbain et détériorant, ainsi l'image architecturale. Un millier de toitures illicites sont érigées par des courtiers de logements dans les quatre coins de la wilaya, pour ‘'squatter'' le droit au logement, tandis que d'autres mafieux s'accaparent des terrains agricoles et espaces verts pour les régulariser ensuite dans le cadre de la controversée loi N° 08-15. De nouvelles constructions illicites fleurissent à travers les communes de la wilaya, et enlaidissent le tissu urbain. Des constructions continuent d'être édifiées sans permis de construire en 2018, elles "bousculent" d'autres maisons et empiètent sur leurs espaces privés à Ain Boudinar et à travers le reste des communes, des villas de plusieurs étages sont érigées sans aucun respect d'aucune norme de l'urbanisme et malheureusement, nul ne s'inquiète à ce jour ! Faut-il croire à la lutte menée contre les constructions illicites ? C'est la question que se posent de nombreux mostaganemois. Ces derniers constatent au quotidien que des villas gigantesques fleurissent en toute illégalité dans plusieurs communes qui ceinturent la wilaya. Des villas sont érigées sur des terrains inappropriés et inadaptés. Malheureusement, aucune instance officielle ne semble avoir accordé la moindre autorisation d'urbanisme pour la construction de ces somptueuses habitations. Et pourtant, ces villas rivalisent de luxe. Leurs propriétaires ne se cachent nullement et dirigent leurs chantiers au vu et au su de tout le monde, sans disposer du moindre document. D'autres constructions illicites voient le jour à un rythme effréné sans que personne ne trouve rien à redire alors que les localités où elles poussent, connaissent au fil des jours une profonde destruction de leur modeste tissu urbain. De nombreuses maisons sortent de terre dans l'indifférence générale des autorités locales. Sur place, ceux qui sont censés lutter contre leur fleurissement, brillent souvent par une absence qui perdure. Choqués, les citoyens dénoncent ! Beaucoup de citoyens subissent les désagréments de ces chantiers anarchiques. Souvent, la toiture de ces nouvelles constructions illicites ne laisse plus passer le moindre rayon de soleil vers les maisons du voisinage et ne respectent aucune norme urbanistique. Certains assistent même à la confiscation de leurs terrains privés et des biens ‘'wakfs'' de l'Etat. Rien ne semble être épargné par ces constructions illicites, dont certaines ont poussé sur des places publiques, des espaces verts et des lieux d'utilité publique. Des dizaines de citoyens ne cessent de les dénoncer et de saisir les autorités concernées pour les démolir. Malheureusement, rien ne semble se décider pour certaines constructions illicites qui demeurent sur place, sans la moindre inquiétude, alors que des instructions énoncent, qu'officiellement, toute construction non mise en conformité ne peut faire l'objet ni d'une transaction immobilière ni de la souscription d'une assurance contre les risques et catastrophes naturelles. De même qu'elle ne peut bénéficier d'une quelconque viabilité ou servitude publique, tel l'assainissement, les amenées d'énergie et d'eau potable. Elles paraissent n'être que des menaces frappées de simples effets d'annonce. Le cas d'Ain Boudinar ? Le phénomène tend toujours à prendre une ampleur dramatique, des constructions continuent d'être édifiées sans permis en 2018, elles "bousculent" d'autres maisons et empiètent sur leurs espaces privés à Ain Boudinar et à travers le reste des communes, des villas de plusieurs étages sont érigées sans aucun respecter aucune norme de l'urbanisme. Des citoyens révoltés, viennent de saisir par courrier les autorités concernées (le journal en détient une copie) depuis plus d'une quinzaine de jours, mais rien ne semble se faire. Les communes s'enlaidissent à jamais par la dénaturation de leur tissu urbain. L'environnement est totalement défiguré et les règles d'urbanisme si ignorées. Quant aux élus, ils se distinguent toujours et encore par la passivité et l'immobilisme, ils ne bougent pas le petit doigt en dépit des contestations des citoyens. Certaines sources locales les soupçonnent de complicité et de laisser faire. En conclusion, ce dossier si épineux soulève déjà l'indignation de centaines de citoyens qui sollicitent l'intervention des autorités concernées, seules habilités a en finir avec ces constructions illicites, devenues à la longue, une véritable gangrène du tissu urbain Un business florissant, encore toléré Sur le terrain, la mafia de l'immobilier semble opérer en toute légalité en poursuivant sans le moindre souci son business florissant. Face à la passivité et surtout le silence de certains élus locaux, le phénomène est devenu un business très lucratif puisque certaines ‘'constructions'' sont vendues et revendues et d'autres cédées en location. Selon un ex-chef de service de l'urbanisme, récemment mis en retraite, plus de 500 constructions illicites ont été recensées au cours de l'année 2017, elles existent et sont réparties à travers les 32 communes qui ceinturent la wilaya. Il révèle également le nombre des constructions illicites à tendance à multiplier d'année en année. Des dizaines de constructions sont localisées à travers les communes offrant l'image d'un immense bidonville. Ceci dit, le phénomène des constructions illicites à Mostaganem, il faut le reconnaitre, prend des proportions alarmantes et des citoyens (venus notamment des autres wilayas) s'accaparent en toute impunité de nouveaux sites et des assiettes foncières pour ériger des constructions avec les moyens du bord, se raccordent aux réseaux AEP et d'électricité. Malheureusement, beaucoup d'élus ferment les yeux, et laissent faire, surtout lors des campagnes électorales. Le citoyen, lui, est abandonné à son sort face aux multiples violations de la loi. La mafia de l'immobilier et du foncier parait bénéficier d'une totale impunité. Elle s'approprie en toute illégalité des terrains pour y construire des bâtisses illicites qui menacent l'environnement et portent préjudices aux droits du voisinage.