La chaleur n'est pas encore étouffante. Il pleut presque chaque jour que Dieu fait. L'on ne sait pas toutefois si c'est une pluie salvatrice de la part d'Allah, ou si c'est des précipitations dues aux traits chimiques de HAARP que l'on gaze sur nos têtes. L'essentiel : il pleut toujours. Pourtant, la terre semble aride. La patate vendue au souk du gros à 30 dinars, oscille à raison de 60, 70 et même 80 dinars chez le détaillant. On le sait bien du reste. Ce n'est pas le problème de la DCP ; ce n'est pas encore le mois de ramadan pour que l'ENTV fasse des reportages en compagnie des gens de la direction du commerce et des prix. Il fait encore douillet pour cela, et la terre est encore humide d'autant que les barrages sont au plein. Pourtant, le gazon algérien n'est pas vert. Il est jaunâtre, fané et presque mort. Signe de vieillesse, de faiblesse et de sénilité. Et comme l'on est au pays des merveilles, même s'il n'y a pas de loi interdisant d'arroser le gazon, les solutions faciles sont toujours là à portée de nos responsables, pour confirmer cette donne de pays de merveilles. D'un simple "psschit", l'herbe desséchée récupère son vert tendre sous les yeux ravis de leurs propriétaires. Une forme de maquillage qui va certainement faire beaucoup d'adeptes, surtout quand sévira la sécheresse. Un camouflage de dernière minute adopté à la dernière minute dans la wilaya de Batna à la veille d'une visite du ministre de l'intérieur. La vidéo faisant le buzz montre des personnes en tain d'asperger un gazon brun et mort d'une peinture lui redonnant sa verdure. Les images qui ont suscité l'ire des internautes n'a pas manqué tout de même de soulever la question de l'environnement et le danger de ce maquillage. Mais entre nous, qui des responsables de l'Algérie profonde ne dit pas en son fort intérieur, au diable l'environnement pourvu que le bricolage plaise les responsables d'en haut qui eux-mêmes usent à outrance des nocifs piles Duracell pour ressusciter y compris les morts et durer dans le temps et dans l'espace !