L'Union européenne veut simplifier les procédures de délivrance de visas de court séjour dans l'espace Schengen. C'est ce qu'a annoncé le Commissaire chargé des Affaires intérieures Cecilia Malmström. « Les conditions de délivrances deviendront plus claires, plus précises, plus transparentes et plus équitables », a-t-elle ainsi affirmé ajoutant que les améliorations devront être mises en application dès le 5 avril prochain. Qu'est-ce qui devrait changer? Concrètement, la nouvelle procédure exige que le traitement d'une demande de visa de court séjour se fasse en 15 jours. Surtout, les refus de visas devront être motivés. Jusqu'à présent, il est remis au demandeur un reçu écrit sur lequel est inscrit le rejet ou l'acceptation de son visa mais sans explication. Il pourra aussi désormais formuler un recours s'il n'est pas satisfait de la réponse. « Par le passé, ce n'était pas toujours très convivial. Il fallait attendre deux mois pour connaître la décision et aucune explication n'était fournie aux refus, ce qui générait une certaine frustration et donnait à l'UE une mauvaise image d'Europe forteresse », a commenté un membre de la commission européenne. En revanche, les tarifs et frais de dossier eux resteront inchangés. La liste noire Schengen n'est pas abolie. Elle permet à un Etat d'inscrire les noms des personnes qui ne peuvent obtenir de visa en raison du risque qu'elle représente pour la sécurité. Cette « exclusion » est appliquée par les autres pays membres. Seule petite évolution : un pays pourra déroger à cette liste noire pour des raisons humanitaires. Enfin, concernant les visas de long séjour, ils autoriseront désormais à circuler librement dans les autres pays de l'espace Schengen, dans les mêmes conditions que les immigrés titulaires d'un titre de séjour. Cela concerne notamment les étudiants, les scientifiques, les travailleurs saisonniers et les personnes séjournant dans leur famille. Jusqu'à présent il ne pouvait séjourner que dans le pays de l'espace qui leur avait délivré le visa.