Le mois béni du Ramadan reste souvent pour certains une fête pour le ventre et se distingue par de nombreux achats pour le festin de la soirée, pour d'autres, la nourriture prend également une place trop importante. Ce dernier, censé être d'une forte piété, fini en un mois d'émissions culinaires à suivre et à cuisiner de jour en jour, d'arrivages de denrées alimentaires très variés, d'un budget alloué à la nourriture à la hausse, sans oublier ces heures passées des ménagères dans leur cuisine à préparer d'innombrables plats de l'iftar. En effet, des foyers cuisinent des quantités conséquentes de nourriture surestimant souvent les capacités de l'estomac du jeûneur. Et, dans bien des foyers, ce surplus de nourriture finit malheureusement aux ordures. Selon un économiste, enseignant dans l'une des facultés de l'université de Mostaganem, plus de 40% des plats préparés pour le mois de Ramadan seront jetés. Certains foyers ont tendance à cuisiner environ 6 à 7 plats traditionnels pour l'iftar. Notons, que ce gaspillage alimentaire a des conséquences néfastes sur l'environnement, ce trop plein de déchets sera difficilement recyclé, et créera donc des émissions nocives en séjournant au sein de ces décharges mal entretenues. Outre l'aspect écologique, le gaspillage alimentaire est détestable en islam, et plusieurs versets du noble Coran nous avertissent et nous interdisent d'y recourir. Adoptons donc le meilleur comportement envers la nourriture. A chacun de nous de calculer la quantité de nourriture à préparer afin d'éviter tout gaspillage. Rappelons nous que le Tout-Puissant nous offre ces bienfaits : fruits et légumes divers et variés qui poussent par la grâce d'Allah. Ne gaspillons pas ces trésors que certains jeûneurs n'ont même pas. Réduisons par ailleurs la quantité de nourriture que nous mangeons, car trop manger est aussi néfaste pour la santé. Soyons prudents, et évitons d'acheter plus que ce que l'on a besoin. En clair, n'ayons pas les yeux plus gros que le ventre, même lorsque parfois, la faim et la gourmandise nous guettent.