La wilaya d'Alger vient de réagir vivement aux informations relatives à l'«implication» du wali d'Alger, M. Abdelkader Zoukh, dans l'affaire des frères Chikhi, principaux accusés dans le procès de la cocaïne. Elle dénonce cette campagne calomnieuse et vient de déposer une plainte auprès des autorités judiciaires. L'affaire de la tentative d'introduction de 701 kilogrammes de drogue, en provenance du Brésil, ayant mis à nu un vaste réseau de corruption dans lequel des noms de responsables locaux et de magistrats ont été cités suscite de nombreux commentaires dans l'opinion publique et donne lieu à des informations confuses. La wilaya d'Alger a donc démenti que le wali ait une quelconque relation avec cette affaire ou qu'il ait été convoqué par la justice, assurant que les mesures qui s'imposent ont été prises pour empêcher toute violation de la loi en matière d'urbanisme. Kamel Chikhi est, en effet, accusé d'avoir corrompu des walis délégués pour obtenir des facilitations en vue de réaliser des projets immobiliers dans des quartiers «cossus» de la capitale. A cet effet, dans un communiqué rendu public, la wilaya d'Alger apporte un démenti catégorique et dénonce avec force les informations «calomnieuses» contre la personne du wali, M. Abdelkader Zoukh. Faisant face depuis quelques jours à une vague de rumeurs véhiculée par les réseaux sociaux, affirmant l"implication du wali Abdelkader Zoukh dans l'affaire dite «Kamel El Bouchi», la wilaya d'Alger dément toute implication du wali et annonce avoir porté plainte. En effet, l'éclatement de l'affaire des 701 kg de cocaïne saisis au port d'Oran il y a près d'un mois, qui a fait la lumière sur trois autres affaires, a entraîné une vague de rumeurs sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. L'annonce de l'arrestation de personnalités très haut placées, des fils d'ex-ministre, des hauts fonctionnaires de l'Etat et des juges, a alimenté les rumeurs sur une probable implication du wali d'Alger. Suite à ce scandale, plusieurs pages Facebook et même des médias l'ont accusé, affirmant que M.Zoukh est sur un siège éjectable. «Le wali d'Alger est bien loin de l'affaire citée et il n'a été entendu ni de près ni de loin», a indiqué la wilaya d'Alger par le biais de ce communiqué. Selon la même source, «tous les dossiers de la wilaya d'Alger sont scellés avec des preuves et la cellule technique installée depuis cinq ans au cabinet du wali a suivi tous les dossiers relatifs au foncier faisant l'objet d'une infraction». Les pages sur les réseaux sociaux à l'origine de ce qu'a qualifié la wilaya d'Alger de «campagne calomnieuse» ont été identifiées et une plainte a été déposée auprès des autorités judiciaires compétentes.